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jeudi 30 janvier 2020

DECOUVREZ BAFANG ET LES SITES TOURISTIQUES DU HAUT-NKAM

Bafang est l’un des sept (07) Arrondissements dont l’ensemble forme le Département du Haut Nkam dans la Région de l’Ouest Cameroun. C'est le chef-lieu du département du Haut-Nkam. Créée comme CME (Commune Mixte Urbaine) en 1953, elle devient successivement : CPE (Commune de Plein Exercice) en 1972, Commune Urbaine en 1987 et Commune de Bafang en 2007 suite au décret présidentiel N° 2007/177 du 24/04/2007. La population de Bafang est estimée à près de 40.000 habitants en 2015.

Sur le plan administratif, la Commune de BAFANG est le chef-lieu d’Arrondissement. Elle est subdivisée en un ensemble de six groupements (Bafang, Baboutcheu – Ngaleu, Bassap, Bakondji, Baboné, Baboutcha – Nitcheu).

Le département du Haut-Nkam compte 7 arrondissements : Bafang, Bakou, Bana, Bandja, Banka, Kékem, Banwa. 

QUELQUES GRANDES CHEFFERIES DU HAUT-NKAM

La chefferie n°1 et n°5 me semble la même chose sauf que l'orthographe de la chefferien°5 est erroné la chefferie n°26 baloum et non balloum n°49 komako et non komaka sinon le travail est déjà encourageant

1.Baboaté; 2.Babone; 3.Babontcha-Fongam; 4.Babouantou ; 5.Baboutcha-Nitcheu; 6.Baboutcheu-Ngaleu; 7.Badoumka; 8.Badoumkassa; 9.Bandoumla; 10.Bafang; 11.Bakassa; 12.Bakondji; 13.Bakou; 14.Balafi; 15.Balembo; 16.Balouk; 17.Bana; 18.Bandja; 19.Bandoumka; 20.Bandoumkassa; 21.Banfeko; 22.Banfelouk; 23.Banka; 24.Bankambeu; 25.Baloum; 26.Banwa; 27.Bapoungue; 28.Bassap; 29.Batcha; 30.Batcheu; 31.Folentcha; 32.Fombele; 33.Fomessa; 34.Fondanti; 35.Fondjanti; 36.Fondjomekwet; 37.Fondjomoko; 38.Fongoli; 39.Fongondeng; 40.Fonti; 41.Fontsinga; 42.Fopouanga; 43.Fotouni; 44.Fotsi; 45.Foyavé; 46.Foyemtcha; 47.Kekem; 48.Komako; 49.Mbeobo

HISTORIQUE DE QUELQUES CHEFFERIES DU HAUT-NKAM 

BAFANG ( FA' ) 

Fa' vient de mfat (frère) et fut mal compris par le colon. Donc Fa' signifie frère (poomaa). Le nommé Wokndieu originaire de Mèngom, fuyant la guerre des foulbés avec d´autres personnes se sont retrouvés quelque part et devinrent frères (mfamfa). Ils étaient tous chasseurs et occupèrent le village en amont et avancèrent petit á petit vers l´arrière plan et trouvèrent un chef installé nommé Njofa. Ils dirent á ce dernier que la chefferie se mérite et l´obligèrent á partir. 

Il se retranchera au bord d´un lac avec quelques uns qui lui étaient restés fidèles. Il leur dit " celui qui ne se jette pas á l´eau, sera découpé ". Ils obéirent á leur chef et se jetèrent un á un á l´eau. 90 personnes trouvèrent la mort y compris le chef Njofa. C´est de cette manière que cette partie du village disparut, Wonkdieu s´installa donc dans tout le village et l´appela MFAT (pooma) qui veut dire frère. Le colon comprit Fa´. Ainsi l´éloge des Bafang est Njiako parce que " po lánjiè ko tántom "

BANKA

BANKA ( NKA') Nka' signifie Lumière; la lumière qui éclaire les gens, qui permet aux gens de voir. Mandjieu était le fondateur du village. On ne sait exactement pas d´où il venait. Nkwahom a détrôné Mandjieu. C´est par la ruse que kwahom est parvenu à prendre le pouvoir à Mandjieu. 

Nkwahom venait de la région du Noun dans le pays Bamoun. Il était grand chasseur et distribuait la viande aux populations du village. Il a traversé Fomepia, Fondanti avant de tomber sur Mandjieu à Banka. Nkwahom était grand de taille et fort. Mandjieu a fait de lui un soldat. En plus de la chasse il était guérisseur, c´est alors que le chef Mandjieu fit de lui le guérisseur de ses enfants et lui donna des femmes. Il en profitera pour éliminer dès la naissance tous les garçons du chef. Ses propres fils grandiront et épouseront les filles du chef. C´est ainsi que la famille de Nkwahom s´agrandira au détriment de celle du chef. Nkwahom organisera une grande fête au village sous l´autorisation du chef où ce dernier sera invité avec tous les honneurs. Sous la place de prestige réservée au chef, Nkwahom fera creuser un grand trou et couvrira de pagnes et d´habits traditionnels. 

Le grand jour venu, le chef voulant s´installer sur son siège se retrouvera piégé dans le grand trou. C´est alors que Nkwahom demandera au chef d´enlever ses bracelets, tous ses bijoux et de les lui passer. Il demandera au chef de lui donner les honneurs de chef, si non il le décapitera. Le chef Mandjieu obtempèrera. Nkwahom deviendra chef et fit sortir Mandjieu de son trou.

Mandjieu se retranchera dans son camp avec quelques notables où il opposera une résistance á Nkwahom dont il sortira vaincu, il se retirera vers NdomMven où il deviendra chef d´un petit groupement sous le nom de Tukam. 

BANA (Nee) 

Bana en fe´efe´e veut dire Nee qui signifie insister, harcèlement, poursuivre, quand ils ont besoin de quelque chose.Bana est issu du mot « Pa Nee » qui est le nom que les voisins des Bana donnaient en raison de leur caractère belliqueux. En effet, le peuplement de la Commune est ancien, suite aux multiples mouvements migratoires qui se sont déroulés vers la seconde moitié du XVe siècle dans toute la zone. Cette période est marquée par quelques guerres d’expansion. Vers le XVIIe siècle, le territoire prend forme avec la création de plusieurs villages : Bana, Bapouh, Tcha, Patchi, Badoumla, Ndeuguen, Bafamla, Kwak, Kala, Batcha. En effet, la disponibilité des terres fertiles et favorable à la chasse attire plusieurs peuples qui viennent s’installer soit pacifiquement, soient par conquêtes. Cette période est également marquée par les guerres d’expansion entre le chef Bana et les villages voisins pour agrandir son territoire. Guerres qui se sont soldées par la mort de plusieurs personnes. Et c’est à cette époque également qu’une forme d’administration traditionnelle est amorcée. Les premiers groupements naissent : le groupement Bana, Bakassa et Bandoumkassa. La société va évoluer au fil des temps jusqu’au XIXe siècle ou une organisation traditionnelle en chefferie voit le jour, caractérisée par la naissance de la chefferie supérieure Bana actuelle (1870) par feu Happy descendant de feu Kankwa. A cette époque quelques quartiers sont créés par les princes Bana au niveau du groupement Bana tel que Toula, Tencheu. Le territoire va également s’agrandir avec la création de plusieurs nouveaux villages tels que Tchilieu vers 1818 par des chasseurs venus de Dschang, Ndenga et Sockouk par des populations venues de Yabassi. Les villages Bafamla, Kepout, Ndouk et Djeussep sont quant à eux crées par des commerçants venus de du Nord Makombé. 

Vers le milieu du XIXe Siècle. les populations autochtones du village Djeussep sont dominées par le peuple Tchako venu du mont Batcha. C’est ainsi que nait le groupement Batcha (quatrième). Vers 1860 et 1865, il y a déplacement du site de la chefferie Bana sur son site actuel sous le règne du chef supérieur Monthe. Sous son règne Bana va s’agrandir. Cette période est également marquée par la pratique du commerce des esclaves particulièrement dans certains villages comme Foumbé, Bafamla, Kala. Il y eut également quelques guerres tribales qui ont opposées le peuple Batchingou au Batcha, les Tchako descendus des montagnes vont dominer les Diboum encore appelés Mbil, guerres tribales des Ndouk contre les Batchingou qui se soldent par la destruction des biens et plusieurs pertes en vies humaines.  Le territoire dans sa configuration actuelle sera fortement marqué vers 1908 par la pénétration coloniale (Allemande et plus tard française) et la guerre tribale vers 1910 entre les Bana qui annexe la partie nord de leurs voisins les Bandoumkassa qui sont repoussés dans la plaine de Bakotcha. Cette époque sera marquée par la déportation de valeureuses personnes pour les travaux forcés de construction du chemin de fer à Nkongsamba, des routes et pour la création de grandes plantations. On voit également l’introduction des cultures de rente notamment le Café, la banane, l’introduction du christianisme vers 1930.

BANDJA (Ndjeu) 

Ils étaient au nombre de quatre y compris une femme, les premiers qui mirent sur pied le village. Ils s´agissait de Ngwe'ko, Funga', Latngeu, Tienkam. Ils cherchaient parmi eux qui devait être le chef supérieur, et ne trouvaient toujours pas. Alors leur vint l´idée de consulter le marabout qui devait désigner le chef supérieur. 

Le marabout leur dit que c´est seul les dieux peuvent décider, et leur donna rendez- vous sur la place du village appelé Siiphutshwi. Alors Tienkam ira en catimini corrompre le marabout. Le grand jour venu, le marabout viendra avec un grand collier rouge. Il demanda à tous de mettre les mains dans un grand Jerrican rempli d´eau. Pendant qu´ils le feront le marabout en profita pour mettre le collier rouge sur le bras de Tienkam, et demanda que tous sortent les mains du Jerrican. Tienkam devint alors chef supérieur, fit de ses frères aînés ses grands notables et appela le village Njeu qui signifie que le village est grand. 

BANFELOUK (Mvilooh) 

Les Vhi et les Bafang se livraient habituellement les guerres, jusqu´à ce que les Vhi capitulèrent et devinrent esclaves des Bafang. Un enfant du chef Vhi le nommé Nga'bi n´a pas voulu accepter ce statut et s´est dirigé vers Lok où il devint chef. Lok veut dire endroit plein de pierres et les gens qui y vivaient étaient solides comme le fer. C´est ainsi que l´on les appelé les Mvilok (les Vhi qui sont partis s´installer sur les pierres et sont solides et durs comme la pierre et le fer. Nga'bi a installé sa chefferie à Ndakmvhi puis petit à petit il progressa vers le nord de la région où il rencontrera un homme fort nommé Nzemangam avec qui il fera certains accords et déclarera la guerre à Ndeugwe chef Tutshwi' dont ils sortiront vainqueur. Le chef Nga'bi réunira tous les deux villages et appellera Bamvilok( Banfélouk). Ce petit village sera très fort et résistant aux différentes conquêtes, dont ils infligeront une cuisante défaite au Banka reconnu comme des grands conquérants. C´est grâce au brouillard provoqué par les Bamvilok dans la région de Ne'nkua' que les bamvilok infligeront la défaite au Banka. 

BATCHA 

En Bamiléké Batcha (Tcha') veut dire terre ou visiter. Tcha' était une terre fertile. On y rencontrait beaucoup de gibier et les gens aimaient s´y rendre pour visiter et s´approvisionner. Le chef fondateur fut Tchana. 

Fo Tamdji, un chasseur jadis descendant de la lignée des chefs Bandoumkassa, Bakassa, et Badoumla arrive un jour à Batcha, un village enclavé recouvert de forêts et de broussailles par endroits. La terre de Tchako qu’il découvre en premier lieu est très fertile. Il s’y installe. Batcha était un village ou vivaient trois petites principautés placées sous l’autorité des chefs Za’aNgansi, Za’aNjié et Za’aTchop. Fo Tamdji finira par leur déclarer la guerre après un temps de cohabitation et de collaboration. C’est une rude bataille à l’issue de laquelle il sort victorieux. C’est ainsi qu’il annexe par la suite tout le territoire et place sous sa dépendance les chefs qui deviendront les membres du conseil des notables.

Le premier fait marquant de l’histoire de Batcha serait celui du règne du chef Tchounga (Tchatcheu). Un bébé Batcha né d’une femme originaire du Nkam fut l’objet d’une tentative de recupération par les habitants de Yabassi, village de sa mère. Pour ce faire ils auraient imprégné aussitôt après sa naissance, par des moyens mystiques, le nouveau-né d’une recette mystérieuse appelée “ Kankoua”.  Mais les Batcha intervinrent et firent échec à cette tentative de recuperation. Depuis ce temps cette recette magique constitue l’un des riches aspects de la culture Batcha.

BABOUTCHEU –NGALEU

L'histoire des Baboutcheu-Ngaleu remonte au 18eme siècle au cours duquel l'ancêtre fondateur, le chef MENGANGAA, arrive du haut plateau au lieu ditToulàk près de Bafang, en expédition de chasse. II s'y installe avec ses compagnons, et recherche d'autres territoires giboyeux. Après quelques campagnes de chasse qui le conduisent vers le sud-est, il finit par s'installer à Ndalàk.

Lui succèdent sur ce site, les chefs NJIEKO, KEULIEU, TCHAMGOUE, TOUKO et TIAKO. Le successeur de ce dernier, Fuu NGALEU, le plus célèbre, décide de transférer la chefferie de Ndalàk, jugé trop périphérique et inconfortable, au site actuel, en territoire Balouk; ce transfert se situe au milieu du 20e siècle.

BAKASSA 

Autrefois quand le groupement Bakassa n'avait pas encore de nom, un homme extraordinaire, guérisseur réputé et sorcier de première classe vivait dans cette région et faisait de la magie et beaucoup de choses extraordinaires qui étonnaient les gens. De partout, les personnes venaient pour voir les merveilles de ce grand magicien et d'autres pour se faire soigner. Tous étaient satisfaits de leurs visites et frappés d'étonnement, disaient entre eux : « KA NSUA FE'E » ce qui signifie « quelle magie ». De ce mot « KA NSUA FE'E » est né le nom « KASUA » qui désigne toute cette région du groupement Bakassa. Le fondateur du royaume Bakassa « FU Tchakoa » fut un guérisseur venant de la Menoua, il s'installa dans le lieudit « Kouadjuè » ou «Ma'hungo » au carrefour limite des trois chefferies Bakassa, Badoumkassa, et Bana. Cette place est devenue aujourd'hui une place sacrée et réservée, la chefferie étant actuellement à quelques distances non loin de ce carrefour. La chefferie Bakassa est une dynastie vieille de 13 générations et est la chefferie mère des chefferies Badoumkassa et Bana. 

BABONE

Le mot « Baboné » tire son origine de PA qui signifie « ceux de… » ou « habitants de… » et de POONEN qui veut dire « petits corps solides » et dont la version coloniale donne à peu près ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui « Baboné » ; dans tous les cas de figure, « PAPOONEN » va signifier en même temps le groupe de personnes solidaires ou alors les habitants de « POONEN ».Le Roi FANSI 1er va laisser à la postérité l’image d’un grand stratège, qui va repousser énergiquement les attaques venues des royaumes voisines qui vont tenter soit de vassaliser son royaume, soit d’émietter le territoire du royaume. Le Royaume Baboné est l’un des maillons des royaumes NJIAKO qui comprend: Bafang, Baboutcha-Nitcheu, Bankondji, Baboutcheu-Ngaleu et Baboné. Tous ces royaumes s’identifient à un même ancêtre et les mariages sont proscrits entre les filles et fils de ces royaumes.

BABOUANTOU (Puantu)

Le premier chef Babouantou connu sous le nom de DJAMENI ordinairement appelé NDJANKEU a pris le pouvoir aux autochtones de Ndum vers la première moitié du XVIIIe siècle.D’après la tradition orale, DJAMENI, premier chef Babouantou, est le frère jumeau de LEUKOUMENI (1er chef de Bangwa) fils du chef de Bafamgwa (Badrefam), lui-même descendant des Yola (N.E du Nigéria). A la mort de leur père, ces deux jumeaux prétendaient tous au pouvoir ; c’est ainsi qu’un troisième fils profita de ce conflit pour les renvoyer. Chacun de ces deux frères émigra avec sa famille et ses esclaves vers des lieux indéterminés.

DJAMENI et ses sujets ont dû fusionner leurs usages et coutumes avec des autochtones de Ndum (ancienne appellation de Babouantou), Ndum en Babouantousignitfie « mâle » (symbole d’énergie et de puissance). DJAMENI ayant conquis ce territoire, lui a donné le nom de « Puantu » ; Puantu est composé de « Pua » : ma main, et de « ntu » : brûler ; littéralement Puantu veut dire « j’ai vaincu tous les autres de ma main et de mon intelligence », et les Français écriront plus tard Babouantou ; le préfixe « Ba » et plus précisément « Peh » chez les Bamiléké signifie « les gens de ». (Le Bamiléké peut dire aussi Peh douala ou Badouala, ce qui veut dire les gens de Douala), le « u » en Bamiléké se prononce comme « ou » en Français ; la nuance de prononciation entre Pua et Bua est presque imperceptible dans la langue locale ; ainsi on prononce indifféremment Puantu ou Buantou.

Le hameau du chef et la société des neuf (société des grands notables) ont été mis en place par DJAMENI. Pour étendre et maintenir son pouvoir, il a créé les quartiers et a placé son représentant à la tête de chacun d’eux. La structure sociale et politique de Babouantou s’est ainsi peu à peu élaborée et consolidée.

Les Allemands sont arrivés à Babouantou vers 1905. Cette date a coïncidé avec la mort du chef KAMZEU et de l’accession de NGANDEU au pouvoir. L’influence des travaux forcés, des Missionnaires, des écoles, de la technique des briques sèches – bref, de la civilisation occidentale a marqué la seconde étape de l’évolution de Babouantou. Les jeunes gens qui sortaient des écoles trouvaient la vie du village inadaptée à la culture reçue des Occidentaux. Ils étaient ainsi freinés par certains interdits, d’où le début d’une forte émigration continue vers les villes et les plantations de Mungo. Les crises des années 1959 et 1960 ont désorganisé toutes les couches sociales du village et ont abouti à la création d’un camp de regroupement.

FOTOUNI

Le terme Fotouni est d'origine guerrière ; ce qui témoigne de l'histoire des fils de ce village qui n'a cessé de s'inscrire en lettres de feu et de violence. Le nom Fotouni est très récent et date de 1909. En effet, lorsqu'un Lieutenant de l'Armée Allemande lors d'un voyage à Dschang s'arrêta à Fotouni actuel, il demanda le nom, on lui répondit : "Petouni". Ce terme qui peut avoir deux sens : soit ceux qui coupent la tête pour faire allusions aux différentes guerres pendant lesquelles les armes utilisées étaient surtout les lances et les machettes ; soit "ceux qui descendent par la tête" c'est-à-dire du haut. En effet, les Fotouniens descendaient des montagnes pour occuper la partie sud. D'une manière ou d'une autre, cette expression est devenue dans ses évolutions Batouni et plus tard Fotouni.
La branche du futur fondateur de Fotouni est la 9ème vague des Bamiléké qui traversa le Noun et s'installa dans la région de Bagan (département de Bamboutos), Bansoa, Bamendou et dans la plus grande partie de l'actuel département de la Menoua. Selon la légende, KWETCHOUONG, grand chasseur venu de Balessing où il avait manqué de succéder à son père vint s'installer dans le quartier Tcham à Fotouni, région jadis très giboyeuse. Le chef de ce quartier accueillit son hôte avec beaucoup d'intérêt car KWETCHOUONG, excellent chasseur, partageait avec lui le produit de son activité. 

BANFELOUK

BANFELOUK (Mvilooh) Vhi est un quartier du village Bafang. Les Vhi et les Bafang se livraient habituellement les guerres, jusqu´à ce que les Vhi capitulèrent et devinrent esclaves des Bafang. Un enfant du chef Vhi le nommé Nga'bi n´a pas voulu accepter ce statut et s´est dirigé vers Lok où il devint chef. Lok veut dire endroit plein de pierres et les gens qui y vivaient étaient solide comme le fer. C´est ainsi que l´on les a appelé les Mvilok (lesVhi) qui sont partis s´installer sur les pierres et sont solides et durs comme la pierre et le fer.

QUELQUES SITES TOURISTIQUES DU HAUT-NKAM
1. Chute de Bassap ;
2. Chute de Mboebo ;
3. Chute de Tchoungou ;
4. Chute de Bayon ;
5. Chute de la Mouankeu à Bafang ;
6. Chute de Bakondji ;
7. Chute de Tchanko ;
8. Chute de Banka ;
9. Chutes de Djemla à Fondjomekwet
10. Chutes du Fibi à Batcha
11. Col de Bana ;
12. Col Fotouni ;
13. Col de Batcha ;
14. Grotte Bakwat Mboebo ;
15. Grotte de Bamwa ;
16. Grottes de Bana ;
17. Grottes Mboeto ;
18. Paysage de Balembo ;
19. Rochers Moumée Fondjomoko ;
20. Rocher de Batcheu ;
21. Mont Batcha à Bakotcha par Bana
22. Mémorial du chef Happy à BANA ;
23. Cathédrale du Cœur-Immaculé de Marie de Bafang ;
24. Résidence Hôtelière La Vallée de Bana ;
25. Chefferies ;
26. Usine de transformation de cacao de Kékem : 4 hectares et demi, 50 milliards de F.CFA investis et 330.000 tonnes de cacao à transformer par an.

Joseph TSANA ENAMA

samedi 4 janvier 2020

La prostate parlons-en

Après 40 ans, pour des raisons pouvant être hormonales, la prostate commence à s’agrandir.  De 20 grammes, il peut atteindre presque 100 grammes.  Quand il grossit, il serre l'urètre et l'homme commence à remarquer des changements dans la façon dont il urine.

  Son flux d'urine est faible, il ne peut pas parcourir une longue distance et peut parfois descendre directement sur ses jambes.

 DRIPPLING TERMINAL:

 L’homme commence à remarquer qu’après avoir uriné, l’urine tombe toujours sur son pantalon.

 HISTORITÉ

 A ce stade, vous attendez plus longtemps pour que le flux d'urine commence.  Il faut ouvrir deux valves pour que vous puissiez uriner - les sphincters interne et externe.  Les deux sont ouverts mais à cause d'obstructions dans l'urètre, vous attendez plus longtemps pour que le flux commence.

 VIDAGE INCOMPLET

 Vous avez ce sentiment immédiatement après avoir uriné qu'il reste encore quelque chose.

 Au fur et à mesure que toutes ces choses se produisent, la vessie commence à travailler plus fort pour compenser l'obstruction de l'urètre.  La fréquence des mictions augmente.  L'urgence s'impose. Parfois, il faut pratiquement se précipiter dans les toilettes.  La nycturie devient également courante.  Vous vous réveillez plus de 2 fois la nuit pour uriner.


 L'urine stockée est infectée et il peut y avoir une sensation de brûlure en urinant.

 L'urine stockée forme des cristaux.  Les cristaux s'unissent pour former des calculs dans la vessie ou dans les reins.  Les pierres peuvent bloquer l'urètre.

 Une rétention urinaire chronique s'installe. La vessie stocke de plus en plus d'urine.  La taille de la vessie est comprise entre 40 et 60cl.  Une bouteille de coca est 50cl.  Comme la vessie stocke plus d'urine, elle peut grossir jusqu'à 300cl.  Une vessie trop remplie peut fuir et provoquer une incontinence urinaire ou mouillante.  De plus, le volume peut exercer une pression sur les reins et entraîner des lésions rénales.

 Ce qui peut probablement amener l'homme à l'hôpital est la rétention urinaire aiguë.  Il se réveille un jour et il ne peut pas uriner.

 Tout ce que j'ai décrit ci-dessus est associé à une hypertrophie de la prostate, techniquement appelée hyperplasie bénigne de la prostate.

 Il existe d'autres maladies de la prostate comme:

 1. Prostatite - inflammation de la prostate

 2. Cancer de la prostate - cancer de la prostate.

 Cette discussion porte sur l'élargissement de la prostate.

 J'ai de mauvaises nouvelles et de bonnes nouvelles.


 La bonne nouvelle est que certains changements de style de vie peuvent aider l'homme après 40 ans à maintenir une santé optimale de la prostate.

 NUTRITION

 Regarde ce que tu manges.  33% de tous les cancers, selon le US National Cancer Institute, sont liés à ce que nous mangeons.
 La viande rouge augmente chaque jour trois fois vos chances de contracter une maladie de la prostate.  Chaque jour, le lait double vos risques.  Ne pas prendre de fruits / légumes tous les jours quadruple vos risques.

 Les tomates sont très bonnes pour les hommes.  Si c’est la seule chose que votre femme puisse présenter le soir, mangez-la avec joie.  Il a des charges de lycopène.  Le lycopène est l'antioxydant naturel le plus puissant.
 Les aliments riches en zinc sont également bénéfiques pour les hommes.  Nous recommandons les graines de citrouille (ugbogulu).
 Le zinc est l’élément le plus essentiel de la sexualité et de la fertilité masculines.

 Les hommes ont besoin de plus de zinc que les femmes.  Chaque fois qu'un homme éjacule, il perd 15 mg de zinc.  Le zinc est également important pour le métabolisme de l'alcool.  Votre foie a besoin de zinc pour métaboliser l'alcool.

 CONSOMMATION D'ALCOOL

 Lorsque les hommes commencent à avoir des symptômes urinaires associés à une hypertrophie de la prostate, il est important qu'ils se penchent sur la consommation d'alcool.  Plus de fluide signifie plus de fluide.

 EXERCICE

 L'exercice aide à développer le tonus musculaire.  Chaque homme devrait exercer.  Les hommes de plus de 40 ans devraient éviter les exercices à impact élevé comme le jogging.  Cela met la pression sur les genoux.  Le cyclisme est une mauvaise nouvelle pour la prostate.  Nous recommandons la marche rapide.

 SÉANCE
 Lorsque nous sommes assis, les deux tiers de notre poids reposent sur les os du bassin.  Les hommes qui restent assis plus longtemps sont plus sujets aux symptômes de la prostate.  Ne restez pas assis pendant de longues heures.  Promenez-vous aussi souvent que vous le pouvez.  Asseyez-vous sur des chaises confortables.  Nous vous recommandons une chaise de selle divisée si vous devez rester assis de longues heures.

 PANSEMENT

 Les hommes devraient éviter les sous-vêtements serrés.  Cela a un impact sur la circulation autour de l'aine et le réchauffe un peu.  Alors que la température physiologique est de 37 degrés, l'aine a une température optimale d'environ 33 degrés.  Pant est un non - non pour les hommes.  Porter des boxers.  Portez des vêtements respirants.

 FUMEUR

 Évitez de fumer.  Il affecte les vaisseaux sanguins et influe sur la circulation autour de l'aine.

 SEXE

 Le sexe régulier est bon pour la prostate.

 Les célibataires sont plus enclins à la maladie de la prostate.  Bien que le célibat soit une décision morale, ce n'est pas une adaptation biologique.  Votre prostate est conçue pour vider son contenu régulièrement.
 __________

 Pensée: quand quelqu'un a partagé quelque chose de valeur avec vous et en a profité.  Vous avez l'obligation morale de le partager avec d'autres personnes, car une personne de votre liste d'amis pourrait être sauvegardée.
 Transmis tel que reçu💪� 
 Le sujet est très important. Envoyez le message au plus grand nombre de vos connaissances:

 "Des morceaux de citron dans un verre d'eau chaude peuvent vous sauver la vie", a déclaré le professeur Chen Horin, directeur général de l'hôpital militaire de Pékin.

 Même si vous êtes occupé, vous devriez regarder ce message et le transmettre à d'autres!

 Les citrons chauds peuvent tuer les cellules cancéreuses!

 Coupez le citron en trois morceaux et placez-le dans une tasse, puis versez de l'eau chaude, il deviendra (eau alcaline), buvez-le tous les jours avantagera certainement tout le monde.

 Les citrons chauds peuvent à nouveau libérer un médicament anticancéreux.

 Le jus de citron chaud a un effet sur les tumeurs cancéreuses et

 a montré un traitement pour tous les types de cancer.

 Le traitement avec cet extrait ne fera que détruire les cellules malignes et n'affectera pas les cellules saines.

 Deuxièmement: les acides et l'acide monocarboxylique contenus dans le jus de citron peuvent réguler l'hypertension et protéger les artères étroites, ajuster la circulation sanguine et réduire la coagulation du sang.

 Après avoir lu, parlez-en à quelqu'un d'autre et transmettez-le à quelqu'un que vous aimez et prenez soin de votre santé.

 Conseil:

 Le professeur Chen Horin souligne que quiconque a reçu cette lettre a au moins la garantie de sauver la vie de quelqu'un ... J'ai fait ma part, j'espère que vous m'aiderez à la diffuser aussi ...... Envoyé tel que reçu.

jeudi 2 janvier 2020

LES VŒUX DU ROI SOKOUDJOU POUR le Cameroun ,2020

LISEZ LES VŒUX DU ROI SOKOUDJOU POUR le Cameroun , un roi avisé , visionnaire , digne , PATRIOTE .(un kamite ) !

<< Le Cameroun que je souhaite en 2020 !!!!

- Un Cameroun ou les uns ne vont plus manger et essuyer les mains sur la tête des autres,

- Un Cameroun ou on ne creuse plus le bas-fond pour remplir la Coline,

Un Cameroun ou quelques privilégiés ne vont plus continuer a nourrir leurs chiens a 300 000 frs par jour  pendant que les paisibles citoyens meurent de famines et sont incapables de se soigner,

Un Cameroun ou la justice est juste et équitable et qu'on ne risque plus pour un non ou parceque ta tête énerve un individus te retrouver en prison,

- Un Cameroun ou le Bamileke accouche le Bêti allaite, ou le Bassa garde ses remedes chez le Bororo, ou du Nord au Sud, de l'Est a l'Ouest on se sent Camerounais et peut dormir des 2 yeux sans fermer la porte,

- un Cameroun ou les dirigeants prennent conscience et parlent au peuple avec moins d'orgueil, moins de mépris et d'arrogance, où on aura a faire a un gouvernement  d'administration publique et non plus un gouvernement de puissance publique ou tout se résume a la violence, a l'intimidation, a la force et a l'humiliation,

- un Cameroun ou tous auront droit au partage du fruit de la sueur de nos fronts et non un pays où les uns mangent et invitent les autres a aller chier,

- un Cameroun ou les camerounais aiment leurs pays, sont patriotes et ne  sont pas prêt a livrer ce pays pour lequel nous avons lutter a des étrangers sous aucun prétexte. C'est déshonorer la mémoire de Félix Roland Moumie, de Um Nyobe, de Ossende Afana et de tous les nationalistes qui ont donnés de leurs vies pour libérer ce Cameroun que vous piétinés tant!!

- un Cameroun ou le père ne fouette plus l'enfant juste parce qu'il a pleuré qu'on n'a pas donné sa part de nourriture mais l'écoute et lui fait la promesse qu'au prochain repas on va commencer le partage par lui,

- un Cameroun ou la politique redevient un simple jeu pour la recherche de l'honneur, où les politiciens sont des adversaires et non des ennemis et que le terrain politique se débarrasse des insultes, des intimidations, du tribalisme et de la haine, Que les politiciens pour leurs calculs égoïstes cessent d'opposer les uns contre les autres!!

- un Cameroun ou les enfants n'ont plus  besoin de porter les armes ou user de la violence pour se faire entendre quelqu'en  soit la situation car ce pays est un lourd héritage que nous nous devons de sauvegarder son intégrité et le transmettre en paix aux générations futures.

- un Cameroun ou les gardiens de la tradition vont retrouver leurs trônes et jouer leurs rôles, laisser la politique partisane car dès lors qu'un gardien de la tradition s'engage dans un parti politique, il enterre la un enfant dedans et l'autre dehors pourtant  il est là pour rassembler et partager sans remarquer les mains. Que l'administration de retire des chefferies traditionnelles, que chacun joue son rôle pour le bien être des populations.

- un Cameroun ou un nouveau contrat social sera établi entre les dirigeants et le peuple

- un Cameroun ou prendre sa retraite n'est plus une sanction. Après 30, 40, 50 ans de service rendu, il faut prendre sa retraite et laisser la place aux jeunes formés avec des idées nouvelles pour développer le pays. Ce pays n'est pas la propriété de quelques individus qu'ils vont gérer comme si c'était les têtes d'ignames de leurs parents.

-Un Cameroun ou les dirigeants vont revoir leurs politiques agricoles. Que cherchent les ingénieurs agronomes formés dans les bureaux alors qu'il ya encore des terres cultivables? Donnez les moyens a ces agronomes et envoyez-les mettre en pratique ce qu'ils ont appris a l'école,  comment pouvons nous être a l'oeil de l'eau et mourrir de soif?

-Un Cameroun ou jeunes, vieux, hommes et femmes se tolèrent, se pardonnent et se réconcilient pour l'intérêt du Cameroun qui n'est la propriété de personne

On peut dans la douleur prendre conscience et trouver des nouvelles voies pour construire le futur. A chacun de savoir par quelle porte il entrera dans l'histoire

Que les dieux de nos ancêtres bénissent le Cameroun

Bonne année 2020 a tous
MON MESSAGE DE FIN D'ANNÉE. >>

L'AN  1440 pour les Musulmans
L'AN 2020  pour les Chrétiens
L'AN 3781 pour les Juifs.
L'AN 4718 pour les chinois 
L'AN  6256  pour les Kamites...

Foo sokoudjou, le 1er jour de l'an 2020 depuis son palais a Bamendjou

Nos réserves de change: comprendre le mécanisme

 
LA VENDEUSE DE PIMENT 

Nous venons de fêter deux anniversaires successifs : le premier qui est faux (Jesus n’est pas né le 25/12 de l’an 0), et le second qui est bien réel (le franc CFA est né le 26/12 1945). Pour nous faciliter la vie, on va se limiter au deuxième et analyser quelques mécanismes intéressants qui le font fonctionner. L’un d’eux est ce que les économistes appellent « la centralisation des devises (ou réserves de change) »

Mais pour faire simple j’appelle ça : « la règle de la vendeuse de piment. »

En gros, chaque année, les 15 pays de la zone franc sont obligés de déposer une partie de leurs recettes d’exportation auprès du Trésor Public français. Afin de mieux comprendre, on va d’abord redéfinir un par un tout ce que je viens de dire : 

1/ la zone franc désigne les 15 pays qui utilisent le franc CFA : Mali, Niger, Burkina, Togo, Bénin, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Sénégal (en Afrique de l’Ouest) ... Tchad, Gabon, Congo, République Centrafricaine, Guinée Équatoriale et Crevettonie (en Afrique Centrale), auxquels s’ajoute l’archipel des Comores. 
A l’Ouest, on parle de l’UEMOA (Union Économique et  Monétaire Ouest Africaine) et au Centre on parle de CEMAC (Communauté Économique et Monétaire d’Afrique Centrale). Dans l’archipel on parle de l’UC (Union des Comores). 

2/ le Tresor Public est le compte personnel d’un État auprès de sa Banque Centrale. Car ce ne sont pas les gouvernements qui fabriquent l’argent, mais plutôt la Banque Centrale en tant qu’organisme a priori indépendant. En dehors d’elle, personne n’a le droit d’imprimer de la monnaie, sinon c’est illégal et ça s’appelle « faux billets » (Voilà pourquoi ceux qui ont de la fausse monnaie sont poursuivis par la police et jetés en prison). 

Beaucoup d’entre nous possédons un compte en banque. Sachons que l’Etat aussi en possède un.  Sauf que contrairement à nous, son compte ne se trouve pas dans une banque commerciale (telle qu’Afriland First Bank au Cameroun, le Crédit Agricole en France ou encore la Deutsche Bank en Allemagne), mais directement auprès de la Banque Centrale (la BEAC à Ongola ou la BCE en Europe). 

Si l’Etat veut de l’argent, il émet des papiers/ certificats (appelés bons du Trésor) qu’il vend à la Banque Centrale (ou à un autre créancier ... ou aux Chinois) et on lui prête de l’argent (qu’il devra rembourser dans des délais convenus). 

Donc la prochaine fois que tu entends de grosses phrases comme « L’Etat a émis des bons du Trésor » ou « L’Etat a fait un emprunt obligataire », Sache que c’est une seule et même chose qui signifie : « L’Etat était Nguémé et il a ask les Do »

3/ les recettes d’exportation désignent l’argent qu’on a gagné en vendant sa marchandise à d’autres pays. Exporter = vendre à l’extérieur. Donc si le Mali produit du coton et en vend à l’Italie pour 4 milliards de FCFA, on dit que « les exportations maliennes de coton s’élèvent à 4 milliards cette année ». Mais puisque le franc CFA est une monnaie de singe non reconnue à l’international, les Italiens ne vont pas acheter en CFA, mais en euros. Et puisque 4 milliards de CFA font 6 millions d’euros, le Mali recevra 6 millions d’euros de la main des Italiens.

Et on dira :  « Le Mali a reçu 6 millions en devises ». Dans le monde financier, une devise ce n’est pas « Paix-Travail-Patrie ». Une devise désigne simplement la monnaie étrangère. En gros, si je suis en Europe, le dollar et toutes les autres monnaies du monde (sauf l’euro) sont des devises. Mais quand j’arrive aux Etats-Unis, l’euro et toutes les autres monnaies (sauf le dollar) sont des devises.  Du coup, en zone franc, toutes les autres monnaies (sauf le franc CFA) sont des devises. 

LA VENDEUSE DE PIMENT 

Et puis ... Abracadabra, c’est à ce moment-là qu’intervient la France. Elle dit au Mali : « Tu vas me donner 3 millions sur les 6, point à la ligne », et le Mali cède sans discuter. La France n’a rien à voir dans cette histoire ; elle n’a aucune raison d’encaisser de l’argent qu’elle n’a pas contribué à produire, mais elle l’encaisse quand même : c’est le néocolonialisme. 

Alors imaginez une vendeuse au marché qui liquide à 100 FCFA le tas de piment sur sa table. Aujourd’hui, elle a écoulé 10 tas, soit une valeur de 1000 FCFA. Puis soudain arrive un passant qui lui arrache 500 FCFA en lui disant : « Je reviendrai demain, et ce sera la même chose ». C’est exactement ce qui se passe entre la France et ses colonies d’hier - qui de ce fait, le sont toujours aujourd’hui.  

Le fait de se retrouver privés de la moitié de nos devises parce que la France les verse dans son Trésor Public est donc ce qu’on appelle la centralisation des devises ou réserves de change.  Puisque nous sommes des mineurs incapables de gérer leur propre monnaie , la France nous dit que ça lui permet de nous garantir la parité fixe (1 euro = 655 francs CFA), et de maintenir le CFA en mode « monnaie forte » pour notre bien.  C’est un amour inconditionnel. 

Car la France estime que si elle nous laisse gérer la totalité des devises, les immatures que nous sommes allons tout dépenser, et ça ne pourra plus garantir la fameuse parité. Car le franc CFA en circulation dans nos pays sera largement supérieur à la quantité de devises disponibles. Ce qui va entraîner une dévaluation. Par exemple, un milliardaire français vivant à Abidjan et qui décide un jour de partir et de rapatrier sa fortune en France. Il arrive à la banque où il possède 1 milliard de Franc CFA dans son compte. On doit donc lui fournir 1.500 000 euros. C’est alors que la banque lui dit :

« Désolé monsieur, nous sommes à cours de devises. il nous reste seulement 750 000 euros disponibles »

L’homme se retrouve donc avec seulement la moitié de son argent. Ce qui signifie que sa fortune a été divisée par deux. A partir de là on considère donc que 1 euro = environ 1300 FCFA. Puisque la France nous aime éperdument, elle retient donc la moitié de la recette du piment pour être sûre que nous aurons toujours des devises. Quelle chance nous avons !

Entre 1945 et 1972, la situation était pire puisqu’elle conservait les 100% de nos recettes. Après les pleurs du président togolais Eyadema Gnassimgbe (le père de l’autre) auprès du président français Georges Pompidou à New York en 1972, l’arnaque est descendue à 65%. Jusqu’en 2005 où on a atteint les 50%. Aujourd’hui, Emmanuel Macron a promis à Ouattara que la colonisation était finie. Les réserves seront désormais gardées en Afrique. Mais il faut être sous hypnose pour croire que cette France qui a failli exploser en 2019 avec ses mille crises va lâcher son poumon artificiel que nous sommes au moment où elle en a le plus besoin.
 
L’entourloupe consiste simplement à brouiller les pistes en retirant les commandes visibles, pour mieux commander en coulisses, sous des ordres directs passés par téléphone à l’insu du peuple. Rappelez-vous déjà que dans la zone CEMAC, rien ne bouge. Et rappelez-vous surtout que personne ne vous a consulté dans cette histoire d’ECO, et qu’il n’y a eu aucune consultation populaire, aucun référendum pour vous demander quelles sont vos propositions.   

La France a besoin de cet argent pour spéculer sur les marchés financiers et générer des intérêts , et aussi pour jouer les Bons Samaritains avec son « aide au développement », alors que c’est ce même argent, notre argent, qu’elle nous prête , en nous demandant de rembourser ... avec encore des intérêts !

Vendre le piment - un métier difficile 

ENQNGA EKANGA CLAUDE WILFRIED 
( Surtout quand ça commence à chauffer )

La place du zéro dans la vie

Situation - Problème :
  Si votre salaire est de 35.000FCFA; en ajoutant simplement un zéro supplémentaire sur le CÔTÉ DROIT, la différence est là,  vous explosez à 350.000FCFA.

Le zéro à lui seul n'a aucune valeur, mais lorsqu'il est ajouté à droite des chiffres, il change tout et augmente la valeur du nombre.

Dans notre  vie, il pourrait y avoir des gens qui peuvent sembler sans valeur, des gens  que vous "juger" de zéro,  principalement parce que vous les avez mis dans la mauvaise position. Trouvez la bonne position pour eux et vous serez surpris de la valeur qu'ils apporteront à vous ou à toute la société.

 *LEÇON* :
- Ne sous-estimez jamais personne dans la vie; les gens sont comme des zéros; il vous suffit de leur trouver la bonne disposition, la bonne place dans votre vie et dans votre société, et ils seront transformés en actifs de grande valeur.
 - Dans la vie, tout le monde est intelligent, mais tout le monde n'a pas la même disposition et la même disponibilité.  

Bonne et heureuse année 2020.
Sage Oméga le Kaiser

lundi 30 décembre 2019

L'érection


 L'érection est un état d'éveil des désirs sexuels chez un homme en préparation d'un exploit sexuel.
🌿💫 Avoir une érection est naturel, mais obéir aux diktats de votre érection est un choix.
🌿💫Pour chaque érection, il y a une responsabilité. Les hommes sages contrôlent leur érection, mais les hommes stupides obéissent à leurs érections.
«Toute érection mal contrôlée est susceptible de conduire à une sépulture précoce».
🌿💫L'union, la droiture, la force, l'âge, etc. n'ont aucun pouvoir sur l'érection, seul le contrôle de soi et l'autodiscipline peuvent freiner une érection.
🌿💫 Beaucoup de pères sont devenus inutiles parce qu'ils ne contrôlaient pas leurs érections.
"Certains sont en prison parce qu'ils ont suivi les préceptes de leur stupide érection.
D'autres ont perdu de grandes opportunités dans la vie parce que leur érection les a poussés.
🌿💫🛌🏼Certains sont alités sur l'autel d'une érection incontrôlable.
🌿💫 La stupidité de l'érection est que la plupart du temps elle n'est pas sélective.
L'érection non contrôlée a conduit les grands rois à être au lit de leurs esclaves et de leurs servantes.
«L'érection stupide a conduit certains à dormir avec leurs sœurs de sang».
«L'érection n'a pas laissé le clergé hors du drame, car beaucoup ont été trouvés en train de bousiller ceux avec qui ils devraient être bergers. Quelle érection stupide!
🌿💫💪🏽Un homme fort n'est pas mesuré par le niveau de son muscle physique ou par le nombre de nations qu'il a conquis, mais par sa capacité à contrôler son érection.
🌿💫 Aucun homme dans l'histoire ne pouvait être considéré comme plus puissant que Samson, mais son érection l'a rendu le plus faible de l'histoire, son érection l'a fait tomber sur les genoux d'une femme.
🌿💫 David a tué Goliath et a conquis beaucoup de grandes nations, mais il n'a pas pu vaincre son érection, il est devenu faible à la vue de Bethshéba, la femme de son serviteur.
🌿💫Ruben a ruiné son avenir et sa génération après lui à cause de son érection incontrôlable.

_Ne laissez pas votre érection détruire votre destin!_
« *Votre érection est un signe que vous êtes un vrai homme, mais le suivre partout où il vous mène est un signe de faiblesse*».
"Tout homme qui ne peut pas contrôler son érection ne peut pas contrôler sa vie.
🌿💫😊😘La seule fois où votre érection ne peut vous induire en erreur, c'est lorsque vous l'utilisez dans les limites de votre mariage.
*Arrêtez de suivre votre érection, suivez votre vision.*
Pour celui qui est capable de nous empêcher de tomber, je fais tous et chacun de nous, nous finirons tous bien et nous finirons forts. 

Que celui qui a des oreilles entende.
Bonne journée.

C'était un lu pour vous d'un auteur inconnu,  publié tel que reçu.
 

vendredi 27 décembre 2019

Du franc CFA à l’eco CFA

Mediapart
Du franc CFA à l’eco CFA: changer les symboles, maintenir le système ?
23 DÉCEMBRE 2019 | PAR FANNY PIGEAUD

Emmanuel Macron et Alassane Ouattara ont annoncé le 21 décembre, à Abidjan, une « réforme » du franc CFA. Arrimée à l’euro, cette monnaie créée en 1945, utilisée par 14 pays et placée sous la tutelle du Trésor français, constitue un outil de contrôle pour la France. Mediapart vient de publier un article sur cette actualité. Pour aller plus loin, voici l’analyse de l'économiste Ndongo Samba Sylla.
Du franc CFA à l’eco CFA :

changer les symboles, maintenir le système ?

par Ndongo Samba Sylla, économiste, chercheur à la Fondation Rosa Luxemburg, à Dakar

Après avoir soutenu à Ouagadougou, en novembre 2017, que le franc CFA était une « monnaie africaine » et donc un « non-sujet » pour la France, le président Emmanuel Macron est récemment revenu à la réalité sous la pression de mouvements panafricanistes, soucieux de voir l’Afrique francophone couper les liens coloniaux avec l’ancienne métropole. Macron a décidé souverainement d’apporter des réformes à la dernière monnaie coloniale qui circule encore sur le continent africain. « C’est en entendant votre jeunesse que j’ai voulu engager cette réforme », a-t-il déclaré à Abidjan, le 21 décembre 2019, avec à ses côtés le président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara.

Premièrement, le nom franc CFA, qui porte l’empreinte de ses origines coloniales (« franc des colonies françaises d’Afrique »), va être rebaptisé « ECO », apparemment dès juillet 2020 pour les huit pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Deuxièmement, la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) n’aura plus l’obligation de déposer auprès du Trésor français la moitié de ses réserves de change. Troisièmement, le gouvernement français ne sera plus représenté dans les instances de la BCEAO. Telles sont les annonces du duo Macron-Ouattara.

Des réformes symboliques de nature populiste

Au cours des décennies passées, la logique des réformes du franc CFA a toujours été de rendre moins visible la tutelle monétaire française. Au début des années 1970, la France, acculée par une forte demande de décolonisation monétaire, acceptait le transfert à Dakar et à Yaoundé des sièges des banques centrales et l’africanisation de leur personnel. Malgré cette « africanisation » des institutions de la zone franc, elle gardait le contrôle du système puisque ses représentants disposaient d’un droit de veto statutaire dans les instances de la BCEAO et de la BEAC (Banque des États de l’Afrique centrale) et qu’elle contrôlait au moins 65% des réserves de change de ces dernières, lesquelles étaient déposées sur un compte spécial ouvert dans les livres du Trésor français, le compte d’opérations.

Dans les années 2000, le taux de dépôt obligatoire des réserves extérieures a été abaissé à 50 %. Les banques centrales de la zone franc sont devenues statutairement indépendantes vis-à-vis de leurs États membres. Mais elles restent sous le contrôle du Trésor français, dont la réduction du nombre de représentants a été « rééquilibrée » par le verrouillage de leurs statuts. Jusqu’à présent, aucune décision de nature statutaire ne peut être prise par la BCEAO et la BEAC sans le consentement du gouvernement français.

Les réformes annoncées par Macron ne dérogent pas à cette logique historique. La fermeture du compte d’opérations et le retrait du gouvernement français des instances de la BCEAO reviennent à passer d’un système de contrôle direct à une forme de contrôle indirect. La politique monétaire et de change en tant que telle n’est pas affectée par ces évolutions. Du moment que la parité fixe avec l’euro est maintenue, les réserves de change, quels que soient la forme ou le lieu où elles sont détenues, serviront d’abord et avant tout à la défense de cette parité. Ces réformes ne rendent donc pas la BCEAO plus autonome : elle demeure une annexe de la Banque de France, rivée à la politique monétaire de la Banque centrale européenne.

Soulignons que l’absence d’obligation de dépôt des réserves de change au Trésor français n’implique pas nécessairement une rupture des relations financières entre ce dernier et la BCEAO. Dans le cas de la BEAC, la quotité non-obligatoire des réserves de change a souvent été investie dans des obligations du Trésor français.

Si la France voulait vraiment « rompre les amarres », selon les mots de Macron, et mettre fin au franc CFA, elle aurait pu simplement abolir l’accord de coopération monétaire qui la lie aux pays de l’UEMOA. Mais elle a choisi de le renouveler et de maintenir son rôle de « garant ». Ce qui implique qu’elle reste de facto souveraine sur la gestion du franc CFA renommé ECO. Il s’ensuit également que les pays de l’UEMOA demeurent toujours sous la tutelle indirecte des autorités de l’Eurozone étant donné qu’elles encadrent la « garantie » de convertibilité supposément apportée par la France.

Que signifie cette « garantie » ? La France promet de jouer le rôle du Fonds monétaire international (FMI) auprès des pays qui utilisent le franc CFA en leur fournissant des liquidités en cas de problèmes de paiements extérieurs. Plus précisément, à chaque fois que la BCEAO se trouve dans une situation de zéro réserve de change, le Trésor français s’engage à lui prêter les montants souhaités en monnaie française (autrefois le franc français, aujourd’hui l’euro).

Or, le fonctionnement de la BCEAO (et de la BEAC) est paramétré pour que cette situation arrive le plus rarement possible, voire jamais. Dès que ses réserves de change atteignent un niveau critique, elle prend des mesures restrictives – limiter les possibilités de financement des économies de la zone – pour reconstituer ses avoirs extérieurs. Grâce à ce mode de gestion la garantie a été rarement activée pour les pays de l’UEMOA entre 1960 et aujourd’hui. La France a honoré sa promesse de « garantie » uniquement pendant la période 1980-1993. Elle l’avait fait pour permettre aux entreprises françaises, qui anticipaient une dévaluation du franc CFA, de rapatrier leurs capitaux et leurs revenus. Selon la BCEAO, la « garantie » française portait à cette époque sur un montant annuel de 32 milliards de francs CFA, un chiffre relativement dérisoire comparé à une fuite de capitaux estimée dans la zone franc à 750 milliards de FCFA pour les seules années 1988-1989.

Doit-on s’étonner de voir qu’il est systématiquement inscrit le montant « zéro » dans la loi de finances française au titre de la « garantie » de convertibilité ? Dans un document publié en 2018, intitulé « Gestion des réserves internationales de la CEMAC », le FMI notait qu’il « existe des incertitudes quant à la capacité du Trésor français, qui lui-même doit respecter les règles plus larges de la zone euro, à offrir ce type de garantie à grande échelle pour une période indéfinie. » Dans ces conditions, comment la France, qui ne parvient pas à respecter ses engagements budgétaires au niveau européen, pourrait-elle se porter « garante » ? Quand les pays africains ont des difficultés économiques, comme c’est actuellement le cas dans la zone CEMAC, c’est le FMI qui est appelé à la rescousse par Paris pour imposer des politiques d’austérité, lesquelles produisent toujours et partout les mêmes résultats : misère et désolation.

Quand le ministre français des Finances Bruno le Maire prétend que la « garantie » française permet aux pays de l’UEMOA d’avoir la certitude de pouvoir toujours financer leurs importations, il montre nolens volens son manque de considération pour l’intelligence collective des peuples et des économistes africains. Le désir de maintenir un lien formel sur le plan monétaire – et donc de garantir les intérêts économiques français – pouvait se passer d’une justification aussi paternaliste que malhonnête.

Pourquoi 14 pays rassemblant une population de plus de 160 millions de personnes auraient-ils besoin de la France pour leurs paiements extérieurs là où un petit pays comme la Gambie bat sa propre monnaie nationale sans solliciter la « garantie » d’aucune puissance extérieure ?  Le concept de « garantie » de convertibilité employé par les officiels français et les partisans de la relique coloniale est d’autant plus absurde que nous vivons depuis les années 1970 une ère post-Etalon or, où la monnaie émise par les États est de nature essentiellement fiduciaire. Visiblement, la France et les thuriféraires du franc CFA ont toujours du mal à sortir du paradigme monétaire du 19e siècle, le siècle colonial par excellence !

Court-circuiter la CEDEAO

Les réformes envisagées par Macron s’attaquent seulement à certains aspects visibles de la colonialité du franc CFA devenus particulièrement embarrassants pour la France. Elles ne constituent pas une base crédible pour parler de la fin du franc CFA. Tant qu’il existera un lien formel de subordination monétaire, tant que le franc CFA/ECO sera arrimé fixement à l’euro et tant que la Banque de France continuera de détenir 90 % du stock d’or monétaire de la BCEAO, le colonialisme monétaire aura encore de beaux jours devant lui.

Ce serait cependant faire une erreur d’analyse que de croire que les motivations du président Macron sont exclusivement populistes. Ses réformes ont également pour objectif de court-circuiter le projet d’intégration monétaire tel qu’il a été conçu jusque-là dans le cadre de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Les 15 pays de la CEDEAO, y compris les huit qui utilisent le franc CFA, avaient choisi le nom ECO pour leur future monnaie unique et s’étaient mis d’accord pour l’adosser à un panier de devises. Avant de pouvoir adopter l’ECO, ils étaient chacun tenus de remplir un certain nombre de critères d’entrée (les « critères de convergence »). Or, d’après une déclaration récente de Zainab Ahmed, la ministre nigériane des Finances, aucun pays de la CEDEAO n’était qualifiable pour l’ECO en 2020, à l’exception du Togo, un pays qui à l’évidence n’a pas la taille suffisante pour porter seul ce projet.

Au moment même où Macron, en présence de Ouattara, annonçait ses réformes, les chefs d’État de la CEDEAO étaient en train de clore une réunion à Abuja, où ils étaient censés se prononcer sur l’avenir du projet de monnaie unique régionale. Le communiqué final de la CEDEAO a dû se résoudre à accepter le fait accompli : « Cette réforme de la zone monétaire de l’UMOA facilitera son intégration dans la future zone monétaire de la CEDEAO (ECO) » peut-on lire.

En s’appropriant indûment le nom ECO sans remplir les critères d’entrée de la zone éponyme, Macron et les pays de l’UEMOA, avec Ouattara à leur tête, signifient clairement qu’ils se moquent de l’intégration monétaire telle qu’elle était envisagée dans le cadre de la CEDEAO. Á Abidjan, Macron a appelé nommément quasiment tous les pays ouest-africains n’utilisant pas le franc CFA à rejoindre l’UEMOA, à l’exception du Nigéria et du Ghana. Le message est clair : il s’agit d’isoler le géant nigérian voire le Ghana. Ce projet n’est pas nouveau. On le trouve dans un rapport sur la zone franc de l’ex-ministre français Dominique Strauss-Kahn, publié en 2018. Dans les années 1970, la Côte d’Ivoire et le Sénégal s’étaient déjà alliés à la France pour faire capoter un projet de réforme monétaire porté par le président du Niger, Hamani Diori, et qui devait renforcer la coopération monétaire entre les pays de l’Afrique de l’Ouest. Près de cinquante ans plus tard, rien n’a visiblement changé.

Soulignons au passage que le travail de sabotage de la Côte d’Ivoire ne se limite pas au domaine monétaire. En ratifiant, en 2016, un accord de libre-échange intérimaire avec l’Union européenne alors que la CEDEAO évolue déjà dans le cadre d’une union douanière, elle a mis également en péril l’intégration commerciale régionale.

Le « kidnapping » de l’ECO par la France et les pays de l’UEMOA a au moins un « mérite » : celui d’avoir mis fin à l’ajournement récurrent du lancement de la monnaie unique de la CEDEAO. La passivité des chefs d’État de la CEDEAO face à ce détournement d’objectif est sans doute une conséquence logique au fait qu’ils n’ont jamais pris la peine d’associer leurs peuples à la discussion sur l’ECO et de leur tenir un discours de vérité. Ils ont toujours prétendu que l’ECO – une copie grossière de l’Euro qui pose des problèmes similaires au franc CFA en tant que monnaie unique – était faisable et qu’ils déployaient les meilleurs efforts du monde pour son lancement, alors qu’ils devaient savoir que la méthodologie des critères de convergence, importée de l’Union européenne, était la meilleure manière de perpétuer l’immobilisme monétaire. Macron et Ouattara, ayant compris l’impasse de l’ECO version CEDEAO, ont profité de la situation. Et, même si cela est triste pour les supporters de l’ECO version CEDEAO, le couple franco-ivoirien a en partie rendu service aux chefs d’État de la CEDEAO qui devaient logiquement annoncer un nouveau report du lancement de l’ECO. Au moins, certains pourront avoir l’illusion/l’espoir que les choses « avancent » dans la bonne direction, pour une fois.

Dans la mesure où les pays de l’UEMOA ont adopté l’ECO sans satisfaire les critères d’entrée requis, quel sens y aura-t-il à exiger des sept autres pays de la CEDEAO qu’ils les respectent afin de faire partie de la zone monétaire ECO ? Difficile d’envisager présentement comment le projet de monnaie unique CEDEAO pourra se relever de ce coup de massue. Au revoir le franc CFA, vive l’ECO CFA ! Sans doute qu’une telle prouesse incitera le gouvernement français à considérer avec bienveillance d’éventuelles ambitions de troisième mandat de certains actuels dirigeants des pays de l’UEMOA.

La lutte continue

Les réformes de Macron n’apporteront aucun changement significatif à la conduite de la politique économique et à la situation matérielle des populations. Il est cependant ironique que des réformes à la portée essentiellement symbolique aient échoué justement sur le plan des symboles. Car Macron et Ouattara n’étaient pas les personnes les plus indiquées pour annoncer « la fin du franc CFA ». L’annonce aurait eu plus de crédibilité si elle était venue, par exemple, des chefs d’État de la CEDEAO et, éventuellement, si elle avait eu l’onction des peuples. Voir le président de l’ancienne métropole coloniale « décider » de la fin d’une relique coloniale lors d’une revue des troupes françaises stationnées en Côte d’Ivoire n’est pas la manière la plus convaincante de décréter une nouvelle mort de la résiliente « Françafrique ».

Ceci étant dit, les nombreux mouvements panafricanistes, intellectuels, économistes, citoyens ordinaires qui se battent pour une seconde indépendance de l’Afrique peuvent savourer une petite victoire. Ces réformes symboliques sont des concessions qu’il faut apprécier à leur juste mesure. La forteresse CFA commence à vaciller. Une bataille vient d’être gagnée. D’autres devront être menées.

Sur le plan économique et monétaire, il faudra viser à doter le continent de monnaies souveraines qui garantissent son indépendance financière. Au-delà de la nécessité de récupérer leur souveraineté monétaire formelle vis-à-vis du gouvernement français et du FMI, les pays africains devront également procéder à des réformes en profondeur du secteur bancaire et financier, lequel conserve son fonctionnement colonial malgré le recul des banques françaises. Ils devront mettre en place des banques centrales « agents de développement », avec lesquelles ils travailleront étroitement pour faciliter le financement des économies, les projets d’industrialisation, la création d’emplois et la transformation écologique. Ils devront essayer d’éviter de s’endetter en monnaie étrangère en misant au maximum sur la mobilisation des ressources domestiques. Ce qui suppose de rompre avec l’attitude qui consiste à organiser toute la politique économique autour de la nécessité d’attirer des « financements extérieurs ». Bien entendu, tout ceci ne sera possible sans une mobilisation permanente des peuples pour exiger des « représentants »/« élus » qu’ils garantissent un cadre politique plus égalitaire.

Nous aurions tort de nous arrêter aux symboles et à la seule réforme monétaire.

Á lire :

Fanny Pigeaud, Ndongo Samba Sylla, L'arme invisible de la Françafrique, une histoire du franc CFA, La Découverte, 2018.

Le franc CFA, objet d’une réforme sous contrôle

💰 COMPRENDRE LA CRISE ÉCONOMIQUE AU CAMEROUN !!!

(📄 Par Claudel NOUBISSIE)

Martin est un camerounais qui réside dans la ville de Yaoundé. 

Chaque jour de classe, il se rend dans une boutique de la ville pour y acheter un pot de yaourt au prix de 400 FCFA, qu’il donnera par la suite à sa fille Yvana pour son casse-croûte à l’école.

Martin vient d’effectuer une DÉPENSE.

✔ Nous tombons dans la première étape du circuit économique : LA DÉPENSE. 

Comme Martin, plusieurs autres parents se rendent dans cette boutique pour y acheter des pots de yaourts pour leurs enfants. 

Quelques jours plus tard, RUPTURE DE STOCK !

Le boutiquier informe le fournisseur de cette rupture, ce dernier remonte progressivement l’information à l’entreprise qui est à l’origine de ce yaourt. 

Immédiatement, ils se remettent au travail pour PRODUIRE de nouveaux pots de yaourt.

✔ Nous tombons dans la deuxième étape du circuit économique : LA PRODUCTION. 

❓Mais, comment cette entreprise fait-elle pour produire ? 

Pour produire, cette entreprise a besoin d'argent qui provient de la vente de ses yaourts. C’est ainsi que les 400 FCFA correspondant au prix d’un pot de yaourt entre en jeu.

💡illustration en exemple 

En réalité, le boutiquier gagne 25 FCFA sur chaque pot de yaourt, son fournisseur et toute la chaîne de distribution 175 FCFA et enfin le PRODUCTEUR qui gagne les 200 FCFA restants.

Donc, chaque fois que Martin achète un pot de yaourt de 400 FCFA, l’entreprise qui PRODUIT gagne 200 FCFA.

C’est d’ailleurs cette dernière qui gagne la plus grosse part sur le prix de ce yaourt et c’est cet argent qui permettra à cette entreprise de PRODUIRE à nouveau ce yaourt pour palier à la rupture du stock. 

Les responsables de cette entreprise vont donc effectuer une RÉPARTITION de ces 200 FCFA à tous les acteurs de la chaîne de production pour qu’on puisse à nouveau disposer des pots de yaourt en rayon.

💡illustration en exemple  

☑ 10 FCFA pour le fournisseur d’intrants, 

☑ 55 FCFA pour les salariés, 

☑ 15 FCFA pour les charges fixes et variables (loyer, eau, lumière, etc.), 

☑ 45 FCFA pour l’épargne, 

☑ 35 FCFA pour le réinvestissement afin d’agrandir la capacité de production, 

☑ 10 FCFA pour la logistique de distribution, 

☑ 30 FCFA aux actionnaires, etc. 

✔ Nous tombons dans la troisième étape du circuit économique : LA RÉPARTITION.

Quelques jours plus tard, nous avons de nouveaux pots de yaourt qui arrivent en rayon et ainsi, Martin peut à nouveau s’approvisionner en yaourt pour sa fille Yvana. 

Tous ceux qui bénéficient de LA RÉPARTITION : les salariés, les fournisseurs d’intrants, etc., dès qu’ils reçoivent leur salaire, ils l’utilisent pour gérer leurs charges (loyer, nutrition, paiement des études des enfants, etc.), donc, ils retournent TOUS à la première étape du CIRCUIT ÉCONOMIQUE : LA DÉPENSE et le cycle recommence de manière IDENTIQUE. 

💸 C’est la succession de ces trois étapes : DÉPENSE – PRODUCTION – RÉPARTITION – DÉPENSE – PRODUCTION – RÉPARTITION…… qui constitue ce qu’on appelle le CIRCUIT ÉCONOMIQUE.

👨‍🏫 POURQUOI EST-IL FONDAMENTAL DE COMPRENDRE CELA ?

Parce que, en fonction du site de production, l’enjeu économique sur le plan MICRO et MACRO est TOTALEMENT DIFFÉRENT !

Prenons deux cas pratiques avec les deux situations :

1. SITE DE PRODUCTION AU CAMEROUN 

Si la deuxième étape du circuit économique qu'est LA PRODUCTION se trouve au Cameroun, voici ce qui se passe :

☑ SUR LE PLAN MICRO-ÉCONOMIQUE 

Lorsque Martin achète son pot de yaourt, l’entreprise qui produit se trouve au Cameroun donc, les personnes qui gagnent les 200 FCFA se trouvent au Cameroun et effectuent donc la répartition avec les salariés et les fournisseurs qui se trouvent aussi au Cameroun. 

C’est ainsi qu’avec l’argent qu’ils vont gagner, ils iront au marché MOKOLO acheter des vivres, de la patate et du haricot chez la bayam sellam, qui à son tour, avec cet argent, pourra payer les études de ses enfants, qui pourront s’instruire et impacter le développement de notre pays plus tard, etc. 

Donc, lorsque le site de production est au Cameroun, cela fait tourner l’économie de manière dynamique tout en contribuant au développement du pays.

☑ SUR LE PLAN MACRO-ÉCONOMIQUE 

L’entreprise en question va payer ses impôts au Cameroun (de manière directe si elle est formelle ou indirecte si elle est informelle), ces impôts vont permettre de payer les fonctionnaires, construire les routes, augmenter le niveau de vie de la population de manière globale. 

La croissance de cette entreprise va entraîner un accroissement de son personnel salarié (ce qui pourra permettre de recruter ce nouvel ingénieur qui vient de sortir de l’école) donc réduire le chômage, et surtout, l’entreprise pourra exporter son yaourt dans d’autres pays, ce qui permettra d’avoir des DEVISES (très important) car, ce sont ces DEVISES ÉTRANGÈRES qui vont permettre d’acheter des produits qui proviennent de l’étranger (IMPORTATION) afin que la compensation économique puisse se faire aisément (entre nos devises provenant de nos exportations et les devises que nous devons rembourser lorsque nous IMPORTONS). 

Les deux doivent s’équilibrer afin que LA BALANCE COMMERCIALE EXTERNE soit stable. 

2. SITE DE PRODUCTION À L'EXTÉRIEUR DU CAMEROUN 

Lorsque le site de production est à l’extérieur du Cameroun (en France par exemple), voici ce qui se passe :

☑ SUR LE PLAN MICRO-ÉCONOMIQUE

Lorsque Martin achète son pot de yaourt à la boutique, les 200 FCFA qui reviennent au producteur SORTENT DU PAYS, puisque le producteur est à l'étranger !

Cet argent va en France pour soutenir le système productif français en permettant de payer les salariés français, les agriculteurs français, les ingénieurs français…qui eux vont utiliser cet argent pour améliorer leur niveau de vie et en plus.

☑ SUR LE PLAN MACRO-ÉCONOMIQUE 

Le Cameroun doit rembourser l’argent de ces pots de yaourt en DEVISES à la France, puisqu’il s’agit d’un produit de L'IMPORTATION.

Et pour rembourser ces devises, cela ne peut se faire qu’avec les DEVISES que le Cameroun produit avec ses EXPORTATIONS. 

Ces devises que la France gagne avec ses EXPORTATIONS de yaourt au Cameroun vont permettre d’améliorer le niveau de vie des Français : augmentation des salaires des fonctionnaires, construction d’autoroute, équipement dernier cri des hôpitaux, etc. 

C’est ainsi que les EXPORTATIONS vont permettre à la France de doper son économie aux dépens du Cameroun qui a une économie principalement extravertie.

3. NUANCES 

⚠ NUANCE 1

Dans certains cas, le site de production peut se trouver au Cameroun, mais nous avons le même phénomène qui se produit lorsque le site est à l’extérieur du Cameroun !

En fait, une entreprise peut se trouver au Cameroun mais, son capital est à l’étranger. 

Pour bien le comprendre, il faut savoir qu’au sein d’une entreprise, les richesses produites sont répartis entre 3 acteurs:

✅ L’actionnaire,

✅ Le patron (et l’entreprise),

✅ Le salarié.

Le processus de distribution des richesses se fait en 2 temps et en fonction de rapports de force.

👉 Première phase :

La distribution des richesses fait l’objet d’une première négociation entre le patron et l’actionnaire.

👉 Seconde phase :

Ce n’est que dans un deuxième temps que le salarié négocie avec le patron pour la répartition de ce qui reste entre salaires, primes et investissements.

Donc, le véritable patron d’une entreprise c’est l’actionnaire ! 

C’est ce dernier qui possède le capital et il peut le faire quitter du pays de production par des mécanismes d’extradition de capitaux, un processus qui est facilité par un principe du FCFA : LA LIBRE CONVERTIBILITÉ DU FCFA EN EURO. 

Donc, une entreprise peut être au Cameroun, produire localement, mais au final, l’argent quitte totalement le Cameroun.

C'est vrai que, même si l'entreprise est étrangère, si la production est locale, les devises seront camerounaises, mais ces mécanismes d'extraditions de capitaux peuvent poser d'énormes problèmes sur le plan comptable. 

⚠ NUANCE 2 

Le Cameroun exporte en majorité des matières premières : cacao, café, coton, pétrole, etc.

Ce sont des produits qui n’ont AUCUNE VALEUR AJOUTÉE et dont le prix est fixé par d’autres personnes ayant le monopole d’exploitation.

Donc, les DEVISES qui reviennent au Cameroun provenant de L’EXPORTATION de nos matières premières ne sont pas considérables.

Pourtant, le Cameroun IMPORTE des PRODUITS MANUFACTURÉS, c’est-à-dire des produits qui sont passés par toutes les étapes du système productif :

☑ SECTEUR PRIMAIRE : production de la matière première par l’agriculture, les mines, etc. (exemple : production du cacao)

☑ SECTEUR SECONDAIRE : transformation de la matière première pour y ajouter une plus-value (exemple : transformation du cacao en chocolat, qui coûte plus cher) ce qui permet de créer la richesse par la mise sur pied d’un produit manufacturé.

C’est à ce niveau que se trouve les industries (usines).

☑ SECTEUR TERTIAIRE : distribution du produit manufacturé dans les espaces de distribution ou exportation, ce qui va produire les devises au pays exportateur. 

Donc, lorsque le Cameroun EXPORTE le Cacao (600 FCFA le kilogramme par exemple) et par la suite IMPORTE le chocolat (parfois 4.000 FCFA pour 100 g !), lorsqu’on fait le bilan EXPORTATION ET IMPORTATION, la balance commerciale externe du Cameroun sera toujours déficitaire, puisque nous IMPORTONS des produits manufacturés avec une forte valeur ajoutée et nous EXPORTONS des matières premières sans AUCUNE VALEUR AJOUTÉE. 

C’est à cause du déficit de cette balance commerciale externe que le Cameroun se retrouve en crise de devises (c’est le cas actuellement, comme le relevait le GICAM il y a quelques jours).

Et, lorsque nous sommes en crise de devises, nous ne pouvons plus IMPORTER !

Raison pour laquelle, il faut ABSOLUMENT PRODUIRE LOCALEMENT : LE MADE IN CAMEROUN prend donc toute son importance.

Si le système productif du Cameroun ne se développe pas au plus vite, les conséquences seront FATALES : Inflation (augmentation généralisée des prix et baisse de la valeur de la monnaie), des programmes comme le plan d’ajustement structurel (déjà en cours) et surtout…LA DÉVALUATION DE LA MONNAIE, si rien n’est fait !

🚫 AUTRES CONSÉQUENCES : 

✔ Crises sociales : conséquence du niveau de vie qui ne fait que s'endurcir, ce qui finit par créer des tensions ; 

✔ Chômage : qui sera de plus en plus croissant, entraînant l'insécurité et la création des métiers de subsistances (mototaxi par exemple) ;  

✔ Violence, guerre...

Tout ceci s'amplifie encore plus vite lorsque des phénomènes comme les DÉTOURNEMENTS DE FONDS se densifient. 

❓ QUE POUVONS NOUS FAIRE ? 

☑ Nous les citoyens, nous devons nous lancer dans la production locale de manière intensive : Le Made in Cameroun notamment qui doit respecter le système productif, allant du primaire, au tertiaire en passant par le secondaire pour être efficace. 

☑ Les pouvoirs politiques : Ces derniers doivent accompagner les producteurs locaux avec toute forme de facilités et subventions.

Si ces mesures URGENTES ne sont pas prises, la crise actuelle n’est qu’un euphémisme par rapport à ce qui se prépare à l’horizon.

Conscient de ces enjeux, c'est la raison pour laquelle en 2016, je décide de créer la Start-Up Academy avec un trépied idéologique :

1. SENSIBILISATION : ceci à travers les conférences pour passer le message aux jeunes concernant ces enjeux, car ils représentent plus de 60% de la population.

2. FORMATION : donner les aptitudes pratiques à ces derniers, afin qu'ils puissent se lancer dans la bataille économique qui est la nôtre.

3. INVESTISSEMENT : c'est dans cette phase que nous sommes actuellement. Elle consiste à implanter nos usines au Cameroun et en Afrique.

✔ Quelques usines déjà sur pied : 

☑ StartUp Colors (Usine à travers laquelle nous produisons localement de la craie, des stylos, de la peinture, etc.), 

☑ StartUp Cosmetics (Usine à travers laquelle nous produisons localement des produits cosmétiques), 

☑ StartUp Motors (Usine à travers laquelle nous produisons localement des véhicules),

☑ SUR MESURE by Claudel NOUBISSIE (Usine de production locale de vêtements, chaussures, sacs, parfum et accessoires de mode) avec des artisans, chimistes et ingénieurs camerounais.  

Mais, seuls, nous ne pouvons pas avoir un IMPACT IMPORTANT !

C’est la raison pour laquelle, nous avons lancé un nouveau projet : STARTUP KIOSQUE 237.

Ce dimanche 29 décembre 2019 au siège de la StartUp Academy à Douala, je vais présenter ce projet et partager avec vous tous les secrets qui vont nous permettre de palier à ces insuffisances et surtout devenir des ACTEURS DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE de notre pays à travers la production locale : LE MADE IN CAMEROUN.

Si nous ne prenons pas nos responsabilités, NOUS ALLONS TOUS...CREVER EN SILENCE !

Dr. Claudel NOUBISSIE 
Pour StartUp Academy

jeudi 26 décembre 2019

la spiritualité BAMILEKE. LA DUALITE DE LA MANIFESTATION

Le spiritualiste Bamiléké pense que « SI » le Créateur se manifeste dans l’univers sous 2 aspects : un aspect matériel (visible) et un aspect immatériel (invisible). Selon lui, le monde serait ainsi divisé en 2 Plans : un plan qui nous est « visible » et un plan qui nous est « invisible ». Il croit que chaque créature dans l’univers est forcément un mariage de ces 2 aspects. Pour le Spiritualiste Bamiléké, la phase matérielle de « SI » peut être appréhendée avec nos sens physiques ; Il n’en est pas de même pour sa phase immatérielle que nous ne pouvons approcher qu’à  l’aide de nos sens spirituels s’ils sont réveillés comme c’est le cas chez les « hommes ou femmes à 4 yeux ».

Ce dualisme de la manifestation divine est pour le Spiritualiste Bamiléké la clef qui nous permet de comprendre le phénomène de la « MORT ». La Mort ne serait que la séparation de l’aspect « visible » ou matériel d’un être ou d’une chose,  de son aspect « invisible » ou immatériel. Le spiritualiste Bamiléké pense également que notre corps physique n’est qu’un véhicule que l’Ame, notre moi véritable, utilise pour s’exprimer sur terre. Pour lui, le siège de la conscience et de la personnalité se trouve dans l’Ame. Notre Personnalité survit après la « mort » terrestre. Elle est immortelle. Le spiritualiste Bamiléké croit que l’Etre Humain a la capacité de temporairement « sortir » de son Corps Physique, dans son Corps Spirituel, pour explorer l’espace extérieur et intérieur. Certains auraient selon lui développé cette aptitude et l’utiliseraient à volonté. 

Ces êtres privilégiés, alors qu’ils sont encore sur terre, ont ainsi la capacité d’expérimenter à volonté ce que nous appelons la « mort » et de comprendre par l’expérience que la « mort » n’est qu’un départ d’un monde pour un autre. Le spiritualiste Bamiléké pense que seule la VIE existe. Il croit que le phénomène de la « MORT » tels que nous le connaissons est purement illusoire. L’autre grande « croyance » sur laquelle repose la « spiritualité bamiléké » est celle de l’Incarnation et de la Désincarnation.  C’est ce que nous allons examiner à présente.

Tagoum Noum , Royaume Batié.

LA RÉPONSE SALÉE DE SA MAJESTÉ BILOA EFFA À ATANGA NJI

Par voie de média radiophonique nous avons ouïe dire un certain 13H de l’an de grâce 2019, une abomination qui a mis à rude épreuve notre système auditif. La destitution d’un monarque par un arrêté ministériel ! Toute chose constitutive des pratiques lointaines dignes des âges farouches où la force, la brutalité, et la sauvagerie étaient à l’honneur.

 
A l’idée qu’une telle hérésie, fruit de cette ébriété singulière que d’aucun appellent ‘ivresse du pouvoir », émane d’un parmi ceux-là qui nous « gouvernent », nous en sommes malade de douleur. Nous sommes le Roi !!!

C’est calamiteux pour un contemporain de ne pas être en capacité de faire la différence entre le temporaire et le temporel. Plus grave lorsque cela vient d’un être de basse extraction vis-à-vis de son Roi. C’est un crime de Lèsemajesté !

Le constat est triste, car tous les efforts sont vains : Vous avez eu beau lui poser sur la tête un chapeau à un corbeau, il n’en demeure pas moins, qu’il reste un corbeau ! De même il est vrai, indubitable et pitoyable que d’un sac de charbon on ne peut sortir blanche farine.

Parce que les forbans ont du mal à s’adapter à la civilisation, nous sommes tristement résolus à prévoir des enclos.

En outre, conscient de notre nature bienveillante, conforme à notre stature, nous nous interdisons de descendre, au risque de donner importance à ce que nous qualifions de rêverie de promeneur exalté.

Parce que l’effroi ne chemine pas à nos côtés, et que le temps qui nous est imparti ne fait point espace aux åneries, nous sommes tristement résolus à perturber les programmes, Dieu seul sait combien chargés, de nos conseils ; de sorte que le mécréant soit réduit à sa plus simple expression, et s’entende dire « Tout acte portant sanction administrative est, à peine de nullité, s’il n’est précédé de la procédure disciplinaire ».

Pour votre gouverne monsieur le « ministre », c’est par dévolution héréditaire que nous sommes le Roi ! Il est bon pour vous d’intégrer que nos traditions et coutumes précédent l’Etat. Non seulement précédent l’Etat, mais en l’occurrence nous rappellent que cet Etat, nous l’avons accueilli, hébergé, biberonné, et fait grandir.

Cet Etat dont vos exploits ministériels répertoriés contribuent si tristement à en saper les fondements visibles et invisibles. Monsieur ! La lignée dont je descends, et nous même le Roi de ce temps, en savons un rayon sur ce Pays auquel nous avons prêté un souffle sacré exhalé par des forces auxquelles vous êtes incapables de frotter votre connaissance et votre entendement. C’est d’ailleurs par une sorte de pudeur et de modestie princières que nous n’allons pas jusqu’à rappeler que le trône qui nous est échu par le mécanisme de dévolution traditionnel et coutumier rappelé plus haut, est originellement celui du Roi « Ewondo-Messa ».

Ce Royaume dont mon père accepta dans sa gracieuse sagesse l’éclatement en plusieurs blocs, devenus des quartiers à la tête desquels lui-même désigna de son vivant les chefs correspondants, tous à lui inféodés par suzeraineté au trône de Ewondo-Messa. Ces quartiers j’en suis donc aujourd’hui le suzerain et eux mes vassaux! Ce n’est donc pas un bout de papier qui nous confère dignité et légitimité, ou qui plus est, nous en priverait !

Et c’est ici que l’affaire prend une coloration ironique car l’ignorant fantasme depuis son maroquin ministériel à l’Administration Territoriale, position par essence fugace et passagère. Il rêve enivré de faire tomber le souverain qu’il n’a pas érigé, et à qui il doit pourtant une partie du magistère ministériel qu’il assure par ailleurs de façon nullement magistrale, sans maestria, et d’une façon totalement calamiteuse ! Nous sommes un EKANG! Et le véritable EKANG a le respect de toute personne et de toute chose, mais il n’a peur de rien ni de personne !

Un précieux adage ancestral hérité de nos aïeux de sanctifiés mémoire dit la sagesse ici retranscrite sur les sons reproduits relativement de la façon suivante : « « Olama ay? mgpali, Okoala ay? fianga! wa yi kekop bebela a tii» ». Autrement dit, « quand tu tends un piège fait de mensonge et de plaisanterie, c’est la vérité que tu attrapes ! »

Telles sont les paroles du 5ème de la dynastie d’OMGBA BISSOGO, Sa Majesté Paul Marie BILOA EFFA, Chef coutumier MVOG-BETSI du clan MVOG TSOUNG MBALLA, Officier d’Etat Civil, Conseiller Spécial du Président National du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) le professeur Maurice KAMTO, Président élu.