Par voie de média radiophonique nous avons ouïe dire un certain 13H de l’an de grâce 2019, une abomination qui a mis à rude épreuve notre système auditif. La destitution d’un monarque par un arrêté ministériel ! Toute chose constitutive des pratiques lointaines dignes des âges farouches où la force, la brutalité, et la sauvagerie étaient à l’honneur.
A l’idée qu’une telle hérésie, fruit de cette ébriété singulière que d’aucun appellent ‘ivresse du pouvoir », émane d’un parmi ceux-là qui nous « gouvernent », nous en sommes malade de douleur. Nous sommes le Roi !!!
C’est calamiteux pour un contemporain de ne pas être en capacité de faire la différence entre le temporaire et le temporel. Plus grave lorsque cela vient d’un être de basse extraction vis-à-vis de son Roi. C’est un crime de Lèsemajesté !
Le constat est triste, car tous les efforts sont vains : Vous avez eu beau lui poser sur la tête un chapeau à un corbeau, il n’en demeure pas moins, qu’il reste un corbeau ! De même il est vrai, indubitable et pitoyable que d’un sac de charbon on ne peut sortir blanche farine.
Parce que les forbans ont du mal à s’adapter à la civilisation, nous sommes tristement résolus à prévoir des enclos.
En outre, conscient de notre nature bienveillante, conforme à notre stature, nous nous interdisons de descendre, au risque de donner importance à ce que nous qualifions de rêverie de promeneur exalté.
Parce que l’effroi ne chemine pas à nos côtés, et que le temps qui nous est imparti ne fait point espace aux åneries, nous sommes tristement résolus à perturber les programmes, Dieu seul sait combien chargés, de nos conseils ; de sorte que le mécréant soit réduit à sa plus simple expression, et s’entende dire « Tout acte portant sanction administrative est, à peine de nullité, s’il n’est précédé de la procédure disciplinaire ».
Pour votre gouverne monsieur le « ministre », c’est par dévolution héréditaire que nous sommes le Roi ! Il est bon pour vous d’intégrer que nos traditions et coutumes précédent l’Etat. Non seulement précédent l’Etat, mais en l’occurrence nous rappellent que cet Etat, nous l’avons accueilli, hébergé, biberonné, et fait grandir.
Cet Etat dont vos exploits ministériels répertoriés contribuent si tristement à en saper les fondements visibles et invisibles. Monsieur ! La lignée dont je descends, et nous même le Roi de ce temps, en savons un rayon sur ce Pays auquel nous avons prêté un souffle sacré exhalé par des forces auxquelles vous êtes incapables de frotter votre connaissance et votre entendement. C’est d’ailleurs par une sorte de pudeur et de modestie princières que nous n’allons pas jusqu’à rappeler que le trône qui nous est échu par le mécanisme de dévolution traditionnel et coutumier rappelé plus haut, est originellement celui du Roi « Ewondo-Messa ».
Ce Royaume dont mon père accepta dans sa gracieuse sagesse l’éclatement en plusieurs blocs, devenus des quartiers à la tête desquels lui-même désigna de son vivant les chefs correspondants, tous à lui inféodés par suzeraineté au trône de Ewondo-Messa. Ces quartiers j’en suis donc aujourd’hui le suzerain et eux mes vassaux! Ce n’est donc pas un bout de papier qui nous confère dignité et légitimité, ou qui plus est, nous en priverait !
Et c’est ici que l’affaire prend une coloration ironique car l’ignorant fantasme depuis son maroquin ministériel à l’Administration Territoriale, position par essence fugace et passagère. Il rêve enivré de faire tomber le souverain qu’il n’a pas érigé, et à qui il doit pourtant une partie du magistère ministériel qu’il assure par ailleurs de façon nullement magistrale, sans maestria, et d’une façon totalement calamiteuse ! Nous sommes un EKANG! Et le véritable EKANG a le respect de toute personne et de toute chose, mais il n’a peur de rien ni de personne !
Un précieux adage ancestral hérité de nos aïeux de sanctifiés mémoire dit la sagesse ici retranscrite sur les sons reproduits relativement de la façon suivante : « « Olama ay? mgpali, Okoala ay? fianga! wa yi kekop bebela a tii» ». Autrement dit, « quand tu tends un piège fait de mensonge et de plaisanterie, c’est la vérité que tu attrapes ! »
Telles sont les paroles du 5ème de la dynastie d’OMGBA BISSOGO, Sa Majesté Paul Marie BILOA EFFA, Chef coutumier MVOG-BETSI du clan MVOG TSOUNG MBALLA, Officier d’Etat Civil, Conseiller Spécial du Président National du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) le professeur Maurice KAMTO, Président élu.
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