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vendredi 27 décembre 2019

💰 COMPRENDRE LA CRISE ÉCONOMIQUE AU CAMEROUN !!!

(📄 Par Claudel NOUBISSIE)

Martin est un camerounais qui réside dans la ville de Yaoundé. 

Chaque jour de classe, il se rend dans une boutique de la ville pour y acheter un pot de yaourt au prix de 400 FCFA, qu’il donnera par la suite à sa fille Yvana pour son casse-croûte à l’école.

Martin vient d’effectuer une DÉPENSE.

✔ Nous tombons dans la première étape du circuit économique : LA DÉPENSE. 

Comme Martin, plusieurs autres parents se rendent dans cette boutique pour y acheter des pots de yaourts pour leurs enfants. 

Quelques jours plus tard, RUPTURE DE STOCK !

Le boutiquier informe le fournisseur de cette rupture, ce dernier remonte progressivement l’information à l’entreprise qui est à l’origine de ce yaourt. 

Immédiatement, ils se remettent au travail pour PRODUIRE de nouveaux pots de yaourt.

✔ Nous tombons dans la deuxième étape du circuit économique : LA PRODUCTION. 

❓Mais, comment cette entreprise fait-elle pour produire ? 

Pour produire, cette entreprise a besoin d'argent qui provient de la vente de ses yaourts. C’est ainsi que les 400 FCFA correspondant au prix d’un pot de yaourt entre en jeu.

💡illustration en exemple 

En réalité, le boutiquier gagne 25 FCFA sur chaque pot de yaourt, son fournisseur et toute la chaîne de distribution 175 FCFA et enfin le PRODUCTEUR qui gagne les 200 FCFA restants.

Donc, chaque fois que Martin achète un pot de yaourt de 400 FCFA, l’entreprise qui PRODUIT gagne 200 FCFA.

C’est d’ailleurs cette dernière qui gagne la plus grosse part sur le prix de ce yaourt et c’est cet argent qui permettra à cette entreprise de PRODUIRE à nouveau ce yaourt pour palier à la rupture du stock. 

Les responsables de cette entreprise vont donc effectuer une RÉPARTITION de ces 200 FCFA à tous les acteurs de la chaîne de production pour qu’on puisse à nouveau disposer des pots de yaourt en rayon.

💡illustration en exemple  

☑ 10 FCFA pour le fournisseur d’intrants, 

☑ 55 FCFA pour les salariés, 

☑ 15 FCFA pour les charges fixes et variables (loyer, eau, lumière, etc.), 

☑ 45 FCFA pour l’épargne, 

☑ 35 FCFA pour le réinvestissement afin d’agrandir la capacité de production, 

☑ 10 FCFA pour la logistique de distribution, 

☑ 30 FCFA aux actionnaires, etc. 

✔ Nous tombons dans la troisième étape du circuit économique : LA RÉPARTITION.

Quelques jours plus tard, nous avons de nouveaux pots de yaourt qui arrivent en rayon et ainsi, Martin peut à nouveau s’approvisionner en yaourt pour sa fille Yvana. 

Tous ceux qui bénéficient de LA RÉPARTITION : les salariés, les fournisseurs d’intrants, etc., dès qu’ils reçoivent leur salaire, ils l’utilisent pour gérer leurs charges (loyer, nutrition, paiement des études des enfants, etc.), donc, ils retournent TOUS à la première étape du CIRCUIT ÉCONOMIQUE : LA DÉPENSE et le cycle recommence de manière IDENTIQUE. 

💸 C’est la succession de ces trois étapes : DÉPENSE – PRODUCTION – RÉPARTITION – DÉPENSE – PRODUCTION – RÉPARTITION…… qui constitue ce qu’on appelle le CIRCUIT ÉCONOMIQUE.

👨‍🏫 POURQUOI EST-IL FONDAMENTAL DE COMPRENDRE CELA ?

Parce que, en fonction du site de production, l’enjeu économique sur le plan MICRO et MACRO est TOTALEMENT DIFFÉRENT !

Prenons deux cas pratiques avec les deux situations :

1. SITE DE PRODUCTION AU CAMEROUN 

Si la deuxième étape du circuit économique qu'est LA PRODUCTION se trouve au Cameroun, voici ce qui se passe :

☑ SUR LE PLAN MICRO-ÉCONOMIQUE 

Lorsque Martin achète son pot de yaourt, l’entreprise qui produit se trouve au Cameroun donc, les personnes qui gagnent les 200 FCFA se trouvent au Cameroun et effectuent donc la répartition avec les salariés et les fournisseurs qui se trouvent aussi au Cameroun. 

C’est ainsi qu’avec l’argent qu’ils vont gagner, ils iront au marché MOKOLO acheter des vivres, de la patate et du haricot chez la bayam sellam, qui à son tour, avec cet argent, pourra payer les études de ses enfants, qui pourront s’instruire et impacter le développement de notre pays plus tard, etc. 

Donc, lorsque le site de production est au Cameroun, cela fait tourner l’économie de manière dynamique tout en contribuant au développement du pays.

☑ SUR LE PLAN MACRO-ÉCONOMIQUE 

L’entreprise en question va payer ses impôts au Cameroun (de manière directe si elle est formelle ou indirecte si elle est informelle), ces impôts vont permettre de payer les fonctionnaires, construire les routes, augmenter le niveau de vie de la population de manière globale. 

La croissance de cette entreprise va entraîner un accroissement de son personnel salarié (ce qui pourra permettre de recruter ce nouvel ingénieur qui vient de sortir de l’école) donc réduire le chômage, et surtout, l’entreprise pourra exporter son yaourt dans d’autres pays, ce qui permettra d’avoir des DEVISES (très important) car, ce sont ces DEVISES ÉTRANGÈRES qui vont permettre d’acheter des produits qui proviennent de l’étranger (IMPORTATION) afin que la compensation économique puisse se faire aisément (entre nos devises provenant de nos exportations et les devises que nous devons rembourser lorsque nous IMPORTONS). 

Les deux doivent s’équilibrer afin que LA BALANCE COMMERCIALE EXTERNE soit stable. 

2. SITE DE PRODUCTION À L'EXTÉRIEUR DU CAMEROUN 

Lorsque le site de production est à l’extérieur du Cameroun (en France par exemple), voici ce qui se passe :

☑ SUR LE PLAN MICRO-ÉCONOMIQUE

Lorsque Martin achète son pot de yaourt à la boutique, les 200 FCFA qui reviennent au producteur SORTENT DU PAYS, puisque le producteur est à l'étranger !

Cet argent va en France pour soutenir le système productif français en permettant de payer les salariés français, les agriculteurs français, les ingénieurs français…qui eux vont utiliser cet argent pour améliorer leur niveau de vie et en plus.

☑ SUR LE PLAN MACRO-ÉCONOMIQUE 

Le Cameroun doit rembourser l’argent de ces pots de yaourt en DEVISES à la France, puisqu’il s’agit d’un produit de L'IMPORTATION.

Et pour rembourser ces devises, cela ne peut se faire qu’avec les DEVISES que le Cameroun produit avec ses EXPORTATIONS. 

Ces devises que la France gagne avec ses EXPORTATIONS de yaourt au Cameroun vont permettre d’améliorer le niveau de vie des Français : augmentation des salaires des fonctionnaires, construction d’autoroute, équipement dernier cri des hôpitaux, etc. 

C’est ainsi que les EXPORTATIONS vont permettre à la France de doper son économie aux dépens du Cameroun qui a une économie principalement extravertie.

3. NUANCES 

⚠ NUANCE 1

Dans certains cas, le site de production peut se trouver au Cameroun, mais nous avons le même phénomène qui se produit lorsque le site est à l’extérieur du Cameroun !

En fait, une entreprise peut se trouver au Cameroun mais, son capital est à l’étranger. 

Pour bien le comprendre, il faut savoir qu’au sein d’une entreprise, les richesses produites sont répartis entre 3 acteurs:

✅ L’actionnaire,

✅ Le patron (et l’entreprise),

✅ Le salarié.

Le processus de distribution des richesses se fait en 2 temps et en fonction de rapports de force.

👉 Première phase :

La distribution des richesses fait l’objet d’une première négociation entre le patron et l’actionnaire.

👉 Seconde phase :

Ce n’est que dans un deuxième temps que le salarié négocie avec le patron pour la répartition de ce qui reste entre salaires, primes et investissements.

Donc, le véritable patron d’une entreprise c’est l’actionnaire ! 

C’est ce dernier qui possède le capital et il peut le faire quitter du pays de production par des mécanismes d’extradition de capitaux, un processus qui est facilité par un principe du FCFA : LA LIBRE CONVERTIBILITÉ DU FCFA EN EURO. 

Donc, une entreprise peut être au Cameroun, produire localement, mais au final, l’argent quitte totalement le Cameroun.

C'est vrai que, même si l'entreprise est étrangère, si la production est locale, les devises seront camerounaises, mais ces mécanismes d'extraditions de capitaux peuvent poser d'énormes problèmes sur le plan comptable. 

⚠ NUANCE 2 

Le Cameroun exporte en majorité des matières premières : cacao, café, coton, pétrole, etc.

Ce sont des produits qui n’ont AUCUNE VALEUR AJOUTÉE et dont le prix est fixé par d’autres personnes ayant le monopole d’exploitation.

Donc, les DEVISES qui reviennent au Cameroun provenant de L’EXPORTATION de nos matières premières ne sont pas considérables.

Pourtant, le Cameroun IMPORTE des PRODUITS MANUFACTURÉS, c’est-à-dire des produits qui sont passés par toutes les étapes du système productif :

☑ SECTEUR PRIMAIRE : production de la matière première par l’agriculture, les mines, etc. (exemple : production du cacao)

☑ SECTEUR SECONDAIRE : transformation de la matière première pour y ajouter une plus-value (exemple : transformation du cacao en chocolat, qui coûte plus cher) ce qui permet de créer la richesse par la mise sur pied d’un produit manufacturé.

C’est à ce niveau que se trouve les industries (usines).

☑ SECTEUR TERTIAIRE : distribution du produit manufacturé dans les espaces de distribution ou exportation, ce qui va produire les devises au pays exportateur. 

Donc, lorsque le Cameroun EXPORTE le Cacao (600 FCFA le kilogramme par exemple) et par la suite IMPORTE le chocolat (parfois 4.000 FCFA pour 100 g !), lorsqu’on fait le bilan EXPORTATION ET IMPORTATION, la balance commerciale externe du Cameroun sera toujours déficitaire, puisque nous IMPORTONS des produits manufacturés avec une forte valeur ajoutée et nous EXPORTONS des matières premières sans AUCUNE VALEUR AJOUTÉE. 

C’est à cause du déficit de cette balance commerciale externe que le Cameroun se retrouve en crise de devises (c’est le cas actuellement, comme le relevait le GICAM il y a quelques jours).

Et, lorsque nous sommes en crise de devises, nous ne pouvons plus IMPORTER !

Raison pour laquelle, il faut ABSOLUMENT PRODUIRE LOCALEMENT : LE MADE IN CAMEROUN prend donc toute son importance.

Si le système productif du Cameroun ne se développe pas au plus vite, les conséquences seront FATALES : Inflation (augmentation généralisée des prix et baisse de la valeur de la monnaie), des programmes comme le plan d’ajustement structurel (déjà en cours) et surtout…LA DÉVALUATION DE LA MONNAIE, si rien n’est fait !

🚫 AUTRES CONSÉQUENCES : 

✔ Crises sociales : conséquence du niveau de vie qui ne fait que s'endurcir, ce qui finit par créer des tensions ; 

✔ Chômage : qui sera de plus en plus croissant, entraînant l'insécurité et la création des métiers de subsistances (mototaxi par exemple) ;  

✔ Violence, guerre...

Tout ceci s'amplifie encore plus vite lorsque des phénomènes comme les DÉTOURNEMENTS DE FONDS se densifient. 

❓ QUE POUVONS NOUS FAIRE ? 

☑ Nous les citoyens, nous devons nous lancer dans la production locale de manière intensive : Le Made in Cameroun notamment qui doit respecter le système productif, allant du primaire, au tertiaire en passant par le secondaire pour être efficace. 

☑ Les pouvoirs politiques : Ces derniers doivent accompagner les producteurs locaux avec toute forme de facilités et subventions.

Si ces mesures URGENTES ne sont pas prises, la crise actuelle n’est qu’un euphémisme par rapport à ce qui se prépare à l’horizon.

Conscient de ces enjeux, c'est la raison pour laquelle en 2016, je décide de créer la Start-Up Academy avec un trépied idéologique :

1. SENSIBILISATION : ceci à travers les conférences pour passer le message aux jeunes concernant ces enjeux, car ils représentent plus de 60% de la population.

2. FORMATION : donner les aptitudes pratiques à ces derniers, afin qu'ils puissent se lancer dans la bataille économique qui est la nôtre.

3. INVESTISSEMENT : c'est dans cette phase que nous sommes actuellement. Elle consiste à implanter nos usines au Cameroun et en Afrique.

✔ Quelques usines déjà sur pied : 

☑ StartUp Colors (Usine à travers laquelle nous produisons localement de la craie, des stylos, de la peinture, etc.), 

☑ StartUp Cosmetics (Usine à travers laquelle nous produisons localement des produits cosmétiques), 

☑ StartUp Motors (Usine à travers laquelle nous produisons localement des véhicules),

☑ SUR MESURE by Claudel NOUBISSIE (Usine de production locale de vêtements, chaussures, sacs, parfum et accessoires de mode) avec des artisans, chimistes et ingénieurs camerounais.  

Mais, seuls, nous ne pouvons pas avoir un IMPACT IMPORTANT !

C’est la raison pour laquelle, nous avons lancé un nouveau projet : STARTUP KIOSQUE 237.

Ce dimanche 29 décembre 2019 au siège de la StartUp Academy à Douala, je vais présenter ce projet et partager avec vous tous les secrets qui vont nous permettre de palier à ces insuffisances et surtout devenir des ACTEURS DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE de notre pays à travers la production locale : LE MADE IN CAMEROUN.

Si nous ne prenons pas nos responsabilités, NOUS ALLONS TOUS...CREVER EN SILENCE !

Dr. Claudel NOUBISSIE 
Pour StartUp Academy

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