Les différentes danses traditionnelles sont : Mèbang, Kèna, Dadje, Dimassalé, Pomèdjong, Samalé, Lèssa, Lali, Mètchè, Kouogbag, Kang, Houo, Ngueunguieu, Mèssouo, Mwouop, Kouogdjang.
1-Mèbang ou Mèssouo
Toutes les femmes peuvent danser le Mèbang, mais seule une reine peut en créer. On le danse avec le Kaba, grande robe camerounaise, cousu avec du tissu moderne fabriqué à l’image du Mvè Ndouop. Tout le monde ne peut pas porter le vrai Mvè Ndouop. Sur le Kaba on porte en plus une Jaquette rouge sur lequel on a cousu (Nkée) des espèces de petites boules en aluminium, Ndjog Ndjeung, qui en bougeant donne un certain rythme qui agrémente et accompagne les sonorités de l’unique musicien qui s’y attelle des heures durant.
2- Lali
C’est une danse guerrière, elle permet de galvaniser les troupes. On le danse avec à la cheville un instrument de musique qui y est attaché et qui est appelé Ndji. Le Lali se danse par clan d’âges. La tenue des danseurs est composée d’un boubou sur lequel sont cousus des morceaux de peau de mouton. Les instruments de musiques, composé d’un tam-tam appelé Ndueug, de deux tambours, un gros appelé Nteum Ndim et un petit appelé Nteum keucg.
3- Mètchè
C’est la danse des retraités. On ne le danse qu’après un certain âge. Comme le Lali il se danse par clan d’âge, et après avoir passé l’âge de danser le Lali. Il se danse torse nu avec le Mvè Ndouop attaché en billard en formant un cercle. Les musiciens sont au centre et jouent avec un seul tam-tam appelé Ndueug. C’est une danse uniquement masculine.
4- Kèna et Dadjeu
Cette danse est probablement originaire du département du Noun dans la province de l’Ouest Cameroun. La tenue de danse est un sayon ou gandoura blanc, une serviette au tour du coud et une épée traditionnelle portée en bandoulière. Les danseurs forment un cercle avec au centre les musiciens. Ils ont pour instrument de musique : deux tambours, un grand et un petit, le balafon ou xylophone pour ce qui est du Dadjeu, un quatrième instrument est tout simplement la table sur laquelle est posé le xylophone. Certains danseurs ont un instrument de musique fabriqué à partir de la tige de bambou de raphia. D’autres personnes sont autour des musiciens et secouent un autre instrument appelé Tchouag.
5-Kang
C’est une danse initiatique masculine. Chez les Bamiléké, c’est la danse qui permet la transition de l’adolescence à l’âge adulte. N’est homme que celui qui a subit les rites initiatiques du Kang. On le danse torse nu, recouvert partiellement de poudre de kaolin, le Mvè Ndouop attaché comme en billard, un bonnet sur la tête et deux battons en bambou de palmier de raphia en main aidant à esquisser des pas de danses. On peut aussi tenir des cornes de bœufs ou de veaux ou de boucs. Le kang se danse en année impaire uniquement, soit tous les deux ans. La musique provient d’une case sécrète à proximité de la place de cérémonie appelée Nkiagne, construite à base de nattes tissées avec la moelle du bambou de palmier de raphia cette natte est appelée Nkia. Les musiciens sont tous des princes faisant partie de la société sécrète Ngnie. Les instruments de musiques utilisés sont appelés Nzègouong.
6- Ngueug guieu
N’importe qui peut créer et danser le Ngueug Guieu. La tenue est constituer d’une espèce de cagoule cousue avec un chapeau qui arrive au de la cuisse ou avant, avec une fente au niveau de la figure pour permettre la vue. Son unique instrument de musique c’est le tambour.
De nos jours, le Ngueug Guieu se meurt à Bapa. Il en existe tout de même à Loug ( Tsèla) chez le notable Nwabé nteug.
7- Mhouo
Cette danse traditionnelle s’assimile beaucoup plus à une confrérie, celle des femmes étrangères qui se sont mariées hors de leur village, les Sagchès. Leur tenue est constituée d’un ensemble de vieux habits salles et déchiquetés. Les membres ont la figure noircie au charbon, des chaussures déchirées ou percées. Elles tiennent de long bottons de bambous de palmier de raphia. Elles n’ont pas d’instruments de musique. Lors des deuils ou elles sont concernées, elles dansent toutes sortes de musiques jouer à l’occasion en faisant de grandes grimasses.
8- Mwouop, mweup
Elle est exclusivement réservée à l’armée royale appelée Mèdjong Kètoug fé en plus d’être l’armée royale, les Mèdjong sont aussi les musiciens pour tout deuil d’un des leurs ou des deuils organisés par la chefferie. Après avoir jouer les musiques de lamentation qui permet à la population de faire leurs tours de deuils, s’ils sont sollicités, ils vont s’habiller, jouent et dansent comme pour le Kang. Comme instruments de musiques, ils utilisent un xylophone, balafon, et le petit tambour.
9- Kougang
En plus d’être une danse traditionnelle c’est une confrérie mystique réservée à certaine famille seulement. Elle se danse de père en fils. Les grandes familles de Kougang à Bapa sont : Mèkuilong, Dzemètchog, Mèkuifang, Mèkuitchouotim, Mèkuiteug, Mèkuigouo, Tétiékoué, Tachèlong. Toutes ses familles ont des confréries de Kougang dans leur concession. D’autres notables tel que Mèkuikontchouo pé qui peut pourtant créer lui aussi sa confrérie ne là pas faite mais il est dans celle de Mèkuilong. Pour créer le Kougang dans sa concession, il faut au préalable avoir une très grande famille qui puisse être des membres, en plus il faut être un notable ayant atteint le grade de Mèkui. A l’origine, les Mèkui étaient des guérisseurs et étaient même les seuls traitants du village. Se sont eux qui faisaient accoucher les femmes, et réalisaient tous autres soins.
Le Kougang ne connaît pas le Djidjeug qui est en principe le jour de repos chez les Bamiléké, le jour où aucune musique ne doit ni ne peut être joué. Le Kougang peut transgresser cette loi sans aucune crainte.
Le Kougang se joue et se danse à l’occasion des funérailles des autres membres, à la seule condition de les inviter et de prévoir ce qu’il faut. Le Kougang peut se danser n’importe où dans le pays sur demande d’un membre et après examen de la confrérie concerné.
Leur tenue est appelée Kwoueu kougang. Cette tenue est composée d’une longue robe noire, le masque sur la tête couvrant toute la figure et la nuque se masque est prolongé par des cordes tissées à base de fibres de cheveux humains ou de mèches qui s’allongent sur tout le corps. Sur le masque crânien il y a des cornes. Le nombre de cornes exprime le degré de puissance. Lors de la danse, nul n’a le droit de les regarder dans les yeux de peur de tomber aveugle. Leurs instruments de musiques sont constitués de deux tambours, un grand et un petit ; un tam-tam ; et le Tchouag.
On raconte que le Kougang est capable de planter un bananier, de le faire grandir, et de faire mûrir son régime, puis le faire consommer en l’espace de quelques minutes. Nul ne doit savoir qui est dans le Kougang s’il ne l’est lui-même, certains membres toutes fois d’un grade élevé ou chef d’une confrérie de Kougang peuvent danser sans masque. Lors des funérailles d’un grand notable à Bapa, un danseur de Kougang appelé Takoug a enlevé son masque, les autres membres l’on attachés sur place de manière mystique, sans corde et sans le toucher. Pendant des heures il est resté sur place sans pouvoir bouger sur la pluie comme sur le soleil. Après l’avoir ainsi puni les autres membres se sont décidés à le libérer.
10- Kouogbag
C’est une danse ouverte à tous : femmes, enfants, adultes. Cette danse ne se pratique que pendant les années impaires, en période de Kang. Il peut aussi se jouer à l’occasion des funérailles d’un membre de la société sécrète Ngnie. Tous les musiciens du Kouogbag sont des membres de la société sécrète Ngnie. On le joue en prélude à tout événement dont la société sécrète Ngnie assure la musique. Les instruments de musiques utilisés sont appelés Nzègouong. Il n’existe pas une tenue particulière pour danser le Kouogbag, avec sa tenue du jour, il suffit d’avoir à la main l’arbre de paix appelé Nguakeung et de se mêler à la foule pour danser.
11-Pomèdjong ; Samalé ; Lèssa ,
Pratiqué par les hommes de tous âges, de tout horizon, de toute classe sociale, de tous titres traditionnels. Ces danses traditionnelles ontdansebapa5 pour rôles l’animation de la population. Se sont des danses traditionnelles qui mettent joua partout même aux obsèques et funérailles. Elles font un peu oublier la tristesse. Leurs fonctionnements sont semblables à celle des associations, des clubs de danses, où l’on peut apprendre à jouer et à danser tout en faisant aussi de petites ou de grandes cotisations. Les tenues de danses sont choisies indifféremment par les différents groupes. C’est ainsi qu’on retrouve des associations de danses traditionnelles un peu partout dans le pays et même à l’étranger. Je pense par exemple à l’association de danse traditionnelle Pomèdjong d’Allemagne en création par Bertrand Simeu Fezeu.
- Les instruments de Pomèdjong sont : Un balafon, deux tambours, un grand et un petit. Les danseurs portent tous à la cheville le Ndji.
- Les instruments du Samalé sont : deux tambours, un grand et un petit, le Tchouacg
- Comme instrument, le Lèssa utilise : le petit tambour ; Medocg Nteum, le grand tambour ; le Nkacg ou Nteum Ndim.
12-Dimassalé; Kouogdjang.
Dansé presque exclusivement par les femmes, mais souvent accompagné par les hommes à la danse et à la musique. La tenue c’est le Kaba cousue au goût des différentes associations qui la danse. Les instruments de musiques sont le balafon, deux tambours, à la cheville, les femmes portent le Tchouacg pour le dimassalé et le Dji pour le Kouogdjang. Ces deux derniers instruments donnent un certain rythme en fonction des pas de danses. L’on peut aussi citer le sifflet détenu par des leaders.
By Andre Pascal NOUKIMI
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