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jeudi 11 mai 2017

Attention aux produits chimiques dans les serviettes hygiéniques.

Les protections d'hygiène intime jetables – serviettes et tampons – sont très largement employées par les femmes pendant une longue période de leur vie.
Souvent, leur composition est bien mystérieuse,
à la différence des produits alimentaires ou des cosmétiques, les fabricants n'ont aucune obligation d'indiquer leur composition chimique. 

Les tampons : un cocktail de produits chimiques
Au cours de sa vie, une femme utilise entre 10 000 et 15 000 tampons hygiéniques. Insérés à l'intérieur du corps, ils sont en contact étroit avec les muqueuses. Ces tissus absorbent les composants chimiques avec lesquels ils sont en contact. 
Une composition qui a évolué au cours du temps
Les tampons sont apparus dans les années 1930 : ils contenaient alors 100 % de coton. Le pouvoir absorbant de cette fibre naturelle étant insuffisant pour empêcher les fuites, leur composition a évolué.
Des fibres synthétiques capables de retenir très efficacement les liquides lui ont été associées : de la cellulose de carboxyméthyl, du polyacrylate, du polyester ou de la viscose.
Coton cultivé à grand renfort de pesticides
Le coton utilisé dans les tampons classiques est issu de l'agriculture conventionnelle. La culture de cette plante est l'une des plus gourmandes en pesticides et fait appel à des substances particulièrement nocives :
Parmi les 15 produits chimiques de synthèse utilisés le plus couramment pour cette production, 7 ont été déclarés cancérigènes pour l'Homme. Des résidus de ces pesticides se retrouvent au sein des protections. De plus, les variétés cultivées sont généralement des OGM. Traitement au chlore et présence de dioxine
La viscose contenue dans les tampons est obtenue à partir de la cellulose présente dans la pulpe du bois. Le procédé de transformation nécessite l'emploi de nombreux produits chimiques. Le plus problématique est l'utilisation de chlore pour blanchir la pulpe :
Dans un premier temps, le chlore était employé sous forme de gaz de chlore : il entraînait la formation d'hydrocarbures chlorés, qui sont à l'origine de la formation d'un produit hautement toxique, la dioxine. Conscients des effets délétères de cette substance, les fabricants ont ensuite remplacé le gaz de chlore par du dioxyde de chlore. Alors que cette solution devait complètement résoudre le problème de la dioxine, des études ont montré qu'elle était encore produite, mais en quantité infime.
L'autorité de santé américaine, la FDA, indique que ces taux extrêmement bas représentent un risque négligeable pour la santé. Il faut tout de même savoir que la dioxine a un effet cumulatif : elle fait partie de la catégorie des polluants organiques persistants (POP) et s'amasse dans les tissus.
Bon à savoir : les dioxines ont un impact très néfaste sur la santé : effet cancérigène, risque d'endométriose et donc de stérilité, perturbateur endocrinien et affaiblissement du système immunitaire...

Syndrome de choc toxique
L'intégration de ces matières a eu une conséquence inattendue... Certaines utilisatrices ont été victimes d'une maladie infectieuse grave :
Ce syndrome se nomme le syndrome du choc toxique. Il est causé par les toxines émises par une bactérie, le staphylocoque doré. Il se traduit par une forte fièvre, des vomissements et diarrhées et peut conduire au décès des personnes qui en sont victimes.
Pour minimiser ce risque, les tampons sont aujourd'hui élaborés à partir d'un mélange de coton et de viscose, cette dernière étant considérée comme la fibre synthétique la plus sûre.
Une information relative au syndrome du choc toxique est délivrée sur la notice de ces produits, ainsi que les conseils pour l'éviter.
À noter : les fibres synthétiques des tampons sont abrasives, elles occasionnent de petites coupures sur la paroi vaginale, porte d'entrée potentielles pour des maladies comme les infections sexuellement transmissibles.
Quelles alternatives aux tampons ? Serviettes hygiéniques
Les serviettes hygiéniques ont l'avantage d'être une protection externe. Elles sont néanmoins en contact étroit avec le corps des femmes et elles aussi contiennent de nombreux produits chimiques :
Elles sont aujourd'hui composées à 90 % par du plastique : polyéthylène, polypropylène...Elles renferment un gel super-absorbant, le polyacrylate de sodium, retiré des tampons en raison de l'augmentation du risque de syndrome du choc toxique. Elles n'échappent pas au blanchiment et contiennent, comme les tampons, de l'aluminium, de l'alcool, des substances bactéricides et antifongiques...Elles sont parfumées avec des produits de synthèse, pour lutter contre les mauvaises odeurs liées à la macération du sang et des sécrétions, qui peuvent être irritants.
À noter : le polyacrylate de sodium n'est pas considéré comme dangereux, il faut toutefois veiller à ne pas déchirer la serviette car il est irritant en cas de contact avec les yeux.

Autres alternatives aux tampons
Pour éviter le contact avec ces produits chimiques, des produits de protection intime alternatifs sont disponibles sur le marché :
Les coupes menstruelles, dispositif interne réutilisable composé de silicone médical ; des tampons et serviettes hygiéniques jetables composées de coton bio, non OGM, non blanchis au chlore ; des serviettes hygiéniques en tissu, lavables en machine ; les éponges naturelles de mer, à insérer comme des tampons, lavables et réutilisables pour une dizaine de cycle.

Tous les conseils pour prendre soin de son intimité !
Bien connaître son corps, c'est important !
 Notre prochaine publication livre tous les secrets de la vie intime des femmes.  






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